Série d’anticipation brutale et éclairante, "Extrapolations" appuie sur le bouton "avance rapide" pour observer les conséquences du réchauffement climatique.Déjà auteur du film "Contagion", Scott Z. Burns imagine une Terre ravagée entre 2037 et 2070.À l'affiche, les Français Marion Cotillard et Tahar Rahim, et des grands noms de Hollywood, comme Meryl Streep, Tobey Maguire, ou Kit Harington.
Elle est née en 2015, l’année où a été signé l’Accord de Paris lors de la COP21. "Les scientifiques nous ont dit à l’époque que si la température moyenne grimpait de plus de 1,5 °C, les conséquences seraient dévastatrices. Et ils avaient raison", lâche cette jeune militante interprétée par Yara Shahidi. Une prise de parole qui donne le tempo d’Extrapolations, série dystopique aussi fascinante qu’elle est angoissante tant le futur qu’elle imagine semble sans issue. Disponible à partir du 17 mars, la série d’AppleTV+ s’ouvre sur une autre réunion mondiale majeure.
Anxiogène mais nécessaire
Nous sommes en juillet 2037, les dirigeants mondiaux se retrouvent à la COP37 à Tel Aviv. Les feux de forêt sont partout, l’eau potable nulle part. Dans un Miami menacé par la montée de la mer, c’est en bottes de pluie que l’on va prier à la synagogue. De nombreuses espèces animales ont déjà disparu et appartiennent désormais aux légendes que l’on raconte aux enfants. Les réfugiés ne sont plus politiques mais climatiques.
Après avoir anticipé la pandémie mondiale dans le film Contagion, Scott Z. Burns développe en huit épisodes le monde dans lequel nous pourrions vivre si rien n’était acté pour préserver la planète qui nous abrite. Les conséquences chiffrées du changement climatique s’affichent dans un générique d’autant plus glaçant qu’il est mathématique. Une courbe qui ne cesse de grimper pour signaler la hausse de la température de la Terre, le coût mondial de la crise climatique ou encore le nombre de morts provoqués par les fortes chaleurs.
Sur une durée de 33 ans, la série s’attache à suivre plusieurs parcours de vie différents et la manière dont le changement climatique les a redéfinis. Comment élever un enfant dans un monde en péril ? Comment ne pas remettre en question sa foi quand les éléments se déchaînent autour de vous, telle une punition divine ? Dans la lignée de la création choc de la BBC Years and Years, Extrapolations place le spectateur face à ses propres choix en présentant ceux d’une génération à venir tout autant gangrénée par l’individualisme. "Les choses ne changeront que si nous arrêtons d’attendre que ceux qui viendront après nous répareront la situation parce que nous ne l’avons pas fait", résume le personnage incarné par Sienna Miller.
Écrite avec l’aide de spécialistes du climat, de scientifiques, de journalistes, de militants mais aussi de spécialistes des nouvelles technologies, Extrapolations prend le contrepied de Don’t look up, qui misait sur l’humour pour éveiller les consciences. Scott Z. Burns opte pour un réalisme brut, s’appuyant autant sur l’humain que sur la science.
Les Français Marion Cotillard et Tahar Rahim partagent l’affiche avec de grands noms de Hollywood, dont Meryl Streep, Forest Whitaker, Tobey Maguire, Diane Lane ou Kit Harington. Un casting d’exception sans aucun doute assemblé autant pour son talent que pour sa capacité à amener le public à se plonger dans une série certes anxiogène mais éminemment nécessaire.
>> Extrapolations - trois épisodes le 17 mars sur AppleTV+ puis un épisode tous les vendredis jusqu'au 21 avril
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