CRITIQUE – L’acteur américain retrouve son réalisateur d'"Edge of Tomorrow" pour tirer le portrait de Barry Seal, criminel au double visage avec lequel LCI vous conseille de faire connaissance.
Bien qu’il soit apparu dans le film Infiltrator ou la série Narcos, Barry Seal aura du attendre que Tom Cruise s’intéresse à lui pour qu’un long-métrage lui soit intégralement consacré. Sous la houlette de Doug Liman, réalisateur de La Mémoire dans la peau et Mr et Mrs Smith, l’acteur américain se glisse derrière les commandes de l’avion que Barry Seal, mari et père de famille aimant, faisait voler pour la TWA dans les années 70 avant d’être recruté comme informateur par la CIA et la DEA, puis comme transporteur d’armes, d’argent et de drogues par le cartel de Medellin de Pablo Escobar. Toute sa vie, Barry sera "le gringo qui livre quoi qu’il arrive". Sans scrupules, intrépide, hâbleur, frimeur, mais néanmoins attachant, ce personnage haut en couleurs offre au comédien une partition moins lisse et proprette que celles auxquelles son public s’était habitué.
Rompu à l’aventure et à l’action, le cinéaste Doug Liman lui dessine par ailleurs un formidable écrin pour exprimer sa cool attitude, ici exploitée avec talent dans les scènes de face-à-face avec Pablo Escobar et ses sbires ou dans les séquences où le héros s’adresse au spectateur via la caméra qui enregistre ses confessions. Divertissant, empreint d’une patte eighties, et basée sur un destin extraordinaire, Barry Seal est, avec Edge of tomorrow et la franchise Mission impossible, l’un des meilleurs films de sa star sur ces dix dernières années.