Tom Holland ("Uncharted") : "Si les fans en veulent plus, on leur donnera"

Il a découvert le jeu vidéo entre deux prises de Spider-Man : Homecoming et ne l'a plus lâché depuis. Tom Holland délaisse son costume d'homme-araignée pour celui de Nathan Drake, un chasseur de trésors dont les multiples aventures se sont déjà vendues à plus de 44 millions d'exemplaires dans le monde. Une saga culte dans l'univers du jeu vidéo que porte à l'écran l'Anglais de 25 ans, fier porteur de sa double casquette d'acteur et de producteur exécutif d'un projet qui, comme toute adaptation, fait trembler les fans du matériel d'origine.

Le film Uncharted remonte dans le passé pour raconter la toute première mission de Nathan Drake et de son mentor Victor "Sully" Sullivan (Mark Wahlberg). Le binôme part sur les traces de la fortune de Magellan que personne n'a trouvée depuis 500 ans. Une aventure survitaminée, qui reproduit certaines des séquences du jeu vidéo et fait la part belle à des scènes d'action musclées malgré un scénario un peu bancal. Mais on se prend au jeu et on prend plaisir à suivre ce duo totalement dysfonctionnel qui se moque de tout. Et surtout de lui-même. Le film pop-corn par excellence dont on a parlé avec Tom Holland, passé par Paris à quelques jours de la sortie du film.

Vous êtes vous-même un joueur et un fan d’"Uncharted". Ne vous êtes-vous pas dit que vous étiez trop jeune pour incarner Nathan Drake quand Sony vous a proposé le rôle ?

(Il sourit). Quand on m’a parlé de l’idée de jouer Nathan Drake, on m’a dit que ce serait l’histoire de sa toute première aventure. J'ai donc compris ce que le studio essayait de faire, ce qui m'a donné énormément confiance pour incarner ce personnage. Vous m’avez dit que vous vous étiez amusée devant Uncharted et c'est exactement ce qu’on voulait. On n’essaie pas de repousser les limites avec ce film. On essaie d’offrir au monde une forme d'évasion, quelque chose dont les gens peuvent profiter. C'est super de s'asseoir là avec un peu de pop-corn et de rire. C'est un film amusant. 

Comment avez-vous dessiné les aspects encore non cartographiés de votre Nate tout en restant fidèle à l’esprit du jeu ?

Ça a été difficile. Ça a pris beaucoup de temps. On a fait beaucoup de recherches. On a joué aux jeux, on a échangé avec le studio Naughty Dog et son patron Neil Druckmann. Nous avons en quelque sorte développé ce personnage en équipe. On a conservé ce qu’on aimait chez lui dans les jeux, puis on lui a apporté de nouveaux aspects. C'était ça, mon travail.

Vous nous aviez expliqué en décembre avoir un mis un peu de vous dans votre Spider-Man. Y a-t-il un peu de Tom aussi dans Nathan Drake ?

Je crois bien que oui (il sourit). Je suis une personne très aventureuse dans l'âme, c'est quelque chose qu’on a en commun avec Nate. Peut-être que j’apporte ma propre vision de ce qu’est une aventure.

Mark Wahlberg nous a dit qu’il avait "essayé d’être un mentor" pour vous sur le tournage. Qu’avez-vous appris de votre collaboration qui vous servira à l’avenir ?

Je pense que ce que je retiendrais de mon temps avec Mark, c'est son éthique de travail incroyable. Il se lève tous les jours à quatre heures du matin. Il va au sport, il passe son temps au téléphone à gérer ses affaires. C’est incroyable ce qu’il fait en tant que chef d’entreprises.  

Vous êtes impressionnant sur plusieurs points dans le film. Quel a été votre plus grand défi : maîtriser les techniques du parkour ou vous transformer en véritable cocktail master ?

La partie cocktail a été un vrai défi, simplement parce que c’est très compliqué de bien faire les choses. Jeter les bouteilles et les rattraper dans le dos, verser à différentes distances mais aussi faire croire que je savais ce que je faisais, tout ça était très difficile. Mais l'aspect parkour ajoute évidemment l'élément de danger. Sauter d'un mur de 5 mètres peut être légèrement dangereux et déconcertant. Mais je suis ravi que nous ayons pu le faire en toute sécurité et sans blessure, à part une petite chose. Mais c’était très amusant à faire.

Qu’avez-vous eu ?

Juste une tendinite, surmenage. Rien de fou ! (il sourit).

On ne peut s’empêcher de penser à un jeune Tom Cruise en vous voyant dans Uncharted, comme si Ethan Hunt de Mission Impossible jouait dans le film Cocktail. En tant que producteur exécutif, votre objectif est-il de construire une vaste franchise à la Tom Cruise ?

C’est une très belle comparaison, merci. Et oui, bien sûr ! Si nous pouvions faire d’Uncharted la prochaine grande franchise mondiale, ce serait une belle réussite. Mais pour l’instant, nous sommes tous très fiers de ce film en tant que film solo. Nous voulons attendre et voir si les fans en veulent plus. Et si c’est le cas, vous pouvez être sûr qu’on leur donnera.

>> Uncharted de Ruben Fleischer, avec Tom Holland, Mark Wahlberg et Antonio Banderas - au cinéma le 16 février