En salles le 13 avril, "Le Dernier Piano" est le premier long-métrage du jeune réalisateur libanais Jimmy Keyrouz.C’est la version longue d’un court-métrage, inspiré de faits réels, qui a fait le tour du monde.La BO de cette ode au pouvoir de la musique est signée Gabriel Yared, le compositeur de "L’Amant" et du "Patient Anglais".
Syrie, 2013. Un commando islamiste fait régner la terreur sur les habitants d’un petit village reculé. Karim, un jeune musicien, rêve de rejoindre l’Europe après avoir revendu le piano de sa mère. Mais lorsque l’instrument est détruit par l’occupant, il est contraint de partir à la recherche de pièces de rechange, au péril de sa vie. Mélange de film de guerre et de drame musical, Le Dernier Piano, figurant parmi la sélection officielle Cannes 2020, sera en salles le 13 avril et TF1Info vous le recommande chaudement…
Pour son histoire (presque) vraie
Le Dernier Piano est le premier long-métrage de fiction du jeune réalisateur libanais Jimmy Keyrouz. Il s’agit de la version longue de son court-métrage, Nocturne in Black, présenté dans de nombreux festivals à travers le monde. Son auteur est encore étudiant à l’Université de Columbia, aux Etats-Unis, lorsqu’il découvre en 2014 le parcours d’artistes défiant l’Etat islamique en Syrie mais aussi en Irak. D’où l’idée du personnage de Karim, interprété dans les deux versions par l’acteur Tarek Yaacoub, qui a pris trois mois de cours intensifs pour paraître crédible derrière son clavier…
Pour sa bande-originale splendide
Il faut dire que l’acteur ne joue pas n’importe quelle partition puisque ses notes sortent tout droit de l’imagination d’une pointure du Septième art, le Franco-libanais Gabriel Yared. Compositeur des stars de la chanson française dans les années 1970, de Johnny Hallyday à Françoise Hardy en passant par Charles Aznavour, on lui doit notamment la BO primée aux César de L’Amant de Jean-Jacques Annaud et celle récompensée aux Oscars du Patient Anglais d'Anthony Minghella. Son inspiration inépuisable offre un supplément d’âme à cette ode au pouvoir de la musique.
Pour son lien douloureux à l’actualité
Le Dernier Piano se déroule dans un village imaginaire de Syrie. 90% des extérieurs ont été tournés au Liban, avec un mélange de décors réels et des trucages numériques bluffant. Dans la deuxième partie du film, Karim explore les ruines d’une ville entièrement ravagée par les bombes. Difficile, en découvrant cette fiction, de ne pas faire avoir en tête les images de l’actualité brûlante en Ukraine. Où là aussi, les populations civiles ont fait de la musique un moyen de résistance face à la barbarie. Troublant.
>> Le Dernier Piano de Jimmy Keyrouz. Avec Tarek Yaacoub, Adel Karam, Badih Abou Chakra. 1h50. En salles le 13 avril