À FLEUR DE PEAU – Dimanche 5 mars, le magazine "Zone interdite" était consacré au phénomène du tatouage. Les angles abordés et les intervenants n’ont pas été du goût de l’association Tatouage & Partage, qui a lancé une pétition.
On l’appelle le 10e art : le tatouage s’est démocratisé ces dernières années. Rien qu’en France, un jeune sur deux est tatoué, et le phénomène attire aussi bien les hommes que les femmes. Visuellement impressionnant, avec ses codes, ses figures et ses zones d’ombre : il n’en fallait pas plus pour que les caméras de "Zone interdite" se penchent sur le monde actuel du tatouage.
L’association Tatouage & Partage a vu l'émission, et ne s’y est pas du tout reconnue. Elle regrette que le reportage ait enfoncé des clichés dépassés, en faisant croire que beaucoup de tatoueurs sont des bouchers pas plus doués pour le dessin que pour l’hygiène. Elle déplore que les intervenants soient des caricatures, des lolitas décérébrées ou des criminels, ou encore que ce soit Nabilla qui ait été choisie pour montrer comment on efface un tatouage.
Une richesse et une diversité qui faisaient cruellement défaut
Toujours selon Tatouage & Partage, le reportage a échoué à montrer la diversité et la richesse de cet univers artistique en France, que ce soit via ses professionnels ou ses adeptes. "Les courants qui s'y mêlent créent sans cesse de nouvelles formes d'expression, et les nouvelles générations de tatoueurs, libérées des ghettos de leurs aînés, osent l'enrichir encore plus. Voilà ce qui devrait apparaître à l'écran. Voilà ce qu'a raté M6", dit le communiqué de l’association, qui a mis en ligne une pétition pour demander des excuses, et pourquoi pas, un nouveau reportage plus conforme à la réalité.