SCIENCE-FICTION- Alors que "Valérian", le dernier film de Luc Besson, s’apprête à sortir en France ce mercredi 21 juillet, le réalisateur revient sur les chiffres relativement décevants du box-office américain. Le réalisateur a une explication.
Son film est déjà sorti depuis trois jours outre-Atlantique mais il ne déclenche l’enthousiasme ni des foules ni de la critique. Du point de vue français, Valérian, le dernier film de Luc Besson avait pourtant tout pour conquérir le box-office américain : des moyens colossaux, une histoire de science-fiction universelle et un casting américain avec rien de moins que Cara Delevingne et Rihanna.
Pourtant, quatre jours après sa sortie sur le sol américain, le film produit par Europa Corp et qui bat tous les records tricolores au vu des moyens engagés, n’arrive qu’à la cinquième place du box-office avec 17 millions de dollars de recettes. Le même week-end, Dunkirk de Christopher Nolan enregistrait 50 millions de dollars de recettes.
Si les premiers chiffres sont légèrement décevants, le réalisateur français ne semble pourtant guère étonné. C’est même avec un certain amusement qu’il constate les faibles audiences qu’il réalise aux Etats-Unis, où il ne bénéficie pas de la même popularité qu’en France
Tous mes films, pratiquement, il n’y en en a aucun qui a marché [aux Etats-Unis]
Luc Besson
Le réalisateur explique ce relatif désaveu par des différences culturelles. Pour lui, l’œuvre originale de Pierre Christin et Jean-Claude Mézières est très différente de la science-fiction telle que les Américains peuvent la concevoir.
Il y a une vraie dichotomie, la SF américaine, c’est la puissance de l’Amérique, c’est les super-héros avec les super-pouvoirs
Luc Besson
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Dans Valérian, malgré la débauche d’effets visuels et l’avancée technologique des civilisations, les personnages évoluent avec leurs moyens et ne sont pas dotés de pouvoirs surhumains. Contrairement aux succès récents de SF comme Les Gardiens de la Galaxie, sorte d’hybride entre épopée interstellaire et film de superhéros, Valérian reste dans les canons de la SF classique : des personnages aux caractéristiques normales qui évoluent dans un univers technologique avancé et de nouveaux horizons intergalactiques. Pour le réalisateur, le personnage principal "n'a pas de super-pouvoir mais sait être héroïque".
Le réalisateur, dont certains films ont pourtant bien marché aux Etats-Unis, comme Lucy ou Taken (qu'il a seulement produit), va surtout examiner les recettes en Europe et en Chine, les deux continents qu'il vise particulièrement. Si son film marche bien, il affirme que la suite est déjà écrite.