Véronique Genest : "Je voulais une fin avec Mouss Diouf"

Publié le 23 janvier 2014 à 18h15
Véronique Genest : "Je voulais une fin avec Mouss Diouf"

INTERVIEW - L'heure des adieux a sonné pour "Julie Lescaut". Ce jeudi 23 janvier, à 20h50, TF1 diffusera le final de la célèbre série policière, qui fête déjà ses 22 ans. Pour metronews, Véronique Genest revient sur ce dernier épisode et évoque ses projets.

Comment avez-vous vécu le tournage de cet ultime épisode ?
Très bien ! Ça fait longtemps qu'on s'y préparait, on a donc eu le temps de se faire à l'idée. La fin a bien sûr été très émouvante. On ne quitte pas une équipe et un personnage qu'on a incarné depuis 22 ans sans un petit pincement au cœur. C'est normal. 

Est-ce la fin dont vous rêviez pour Julie Lescaut ?
J'en avais d'autres en tête. Depuis quelques années déjà on pensait à la fin, donc on a des idées, des rêves et des envies, mais la vie nous amène ailleurs. Moi, par exemple, je voulais une fin avec Mouss Diouf, mais il n'était plus là au moment du tournage.

Votre personnage a évolué au fil des années, des saisons. Participiez-vous au scénario ?
Bien sûr. J'ai toujours participé à l'écriture que ce soit pour les pitchs des histoires, la ligne qu'on donnait à la vie du personnage de Julie, mais aussi les dialogues. Julie est beaucoup plus sage que moi, mais elle me ressemble énormément, notamment dans son côté très maternel.

Dans ce dernier épisode, le personnage de Julie est plus ''humain''. Était-ce un besoin pour vous de revenir à l'essentiel et de gommer l'image de la femme flic, un peu dur ?
Oui, j'en avais besoin. Depuis plusieurs épisodes déjà, on l'emmène vers une véritable fin, vers un questionnement de sa vie. C'était important d'évoquer sa vie privée.

"22 ans, c'est presque une vie !"

Pensez-vous que la série aurait pu encore continuer ?
Je pense qu'elle aurait pu continuer. Paraît-il, plus de 60% des gens seraient tristes que la série arrête. Mais il faut savoir s'arrêter quand ça plaît encore. Je pense qu'à un moment, il faut passer à autre chose. Si je me lasse, je ne serais plus une aussi bonne Julie. J'ai envie de proposer autre chose. 22 ans de bons et loyaux services, c'est presque une vie ! Je crois que j'ai été au bout de ce que je pouvais faire. TF1 voulait aussi arrêter. Quand j'ai commencé, Etienne Mougeotte (ndlr, directeur d'antenne de TF1 de l'époque) m'avait dit : ''une série ne dépasse jamais 20 ans''. J'aime bien battre des records (rires). 

Êtes-vous accro aux séries télé ?
Je n'en regarde pas beaucoup. En ce moment, j'adore la série anglaise Sherlock. J'ai adoré 24h chrono et Monk. Je regarde les séries une fois, pour savoir comment elles sont faites, mais je ne suis pas téléphage. J'ai regardé aussi Profilage. Mais je n'aime pas les formats de 52 minutes. Je préfère les histoires plus longues, les grandes épopées.

Quels sont vos projets pour la suite ?
Je finis d'écrire mon bouquin, 22, v'la Julie, qui sortira vers le mois d'avril. C'est une grande balade dans les coulisses de la série. J'ai des projets à la pelle, mais je n'ai pas encore pris de décisions. Je suis presque étonnée d'avoir eu autant de propositions. J'ai beaucoup d'ouvertures, par exemple sur France 3.

"Je préfère me lancer dans un unitaire"

Aviez-vous peur de l'après Julie Lescaut, de ne pas avoir de propositions ?
Je n'ai jamais arrêté de faire autre chose. J'ai produit, j'ai fait d'autres films, du théâtre. Non, je n'ai pas eu peur de ne pas trouver de travail ! Effectivement, c'est un changement radical de vie parce que j'étais un peu une fonctionnaire avec Julie Lescaut. Je savais, chaque année, le nombre de tournages et ce que j'allais gagner.

Justement à combien s'élevait le montant de votre cachet pour cette série ?
Comme disait ma grand-mère : ''si on vous le demande, vous direz que vous ne savez pas'' (rires) On est dans un pays, où on ne peut pas parler de ces choses-là. L'argent est très mal vu. C'est dommage d'ailleurs. Faut vivre aux Etats-Unis pour mentionner ce qu'on gagne. Ils sont fiers de ce qu'ils gagnent. Nous, on n'a pas le droit. On se fait cracher dessus. Les gens ont juste oublié qu'on paie énormément d'impôts et qu'on contribue à la vie du pays. Il y a énormément de jaloux.

Seriez-vous prête à vous lancer dans une nouvelle série ?
Je préfère me lancer dans un unitaire, qui sera décliné selon mes envies.

Quel est le rôle de vos rêves ?
Tous les rôles de Meryl Streep. Je me vois bien dans tous ce qu'elle a joué, que ce soit des drames, des comédies. J'aime aussi les rôles de Susan Sarandon. Je m'identifie à ce genre de femmes et à ce qu'elles véhiculent. 


La rédaction de TF1info

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