RIPOSTE - Pris pour cible sur les réseaux sociaux à la suite d'une vidéo sur le racisme, le Youtubeur Aurélien Enthoven était lundi soir l’invité de Yann Barthès. Le fils de Carla Bruni et Raphaël Enthoven en a profité pour tacler les médias qui ont dévoilé son identité…
C’était il y a dix ans, lors d’un voyage officiel à Pétra, en Jordanie. Assis sur les épaules de Nicolas Sarkozy, le jeune Aurélien Enthoven, 6 ans, cache son visage avec ses mains alors que les paparazzis mitraillent le compagnon de sa maman, Carla Bruni. Par la suite, le petit garçon, né de la relation entre l’ex-mannequin et le philosophe Raphaël Enthoven, sera préservé du tourbillon médiatique.
Jusqu’à l’été 2016, quand plusieurs sites internet révèlent qu’il se cache derrière le pseudonyme de M Gigantoraptor, un Youtubeur qui poste, avec son camarade Julien, des vidéos sur "la théorie de l’évolution, la zoologie, la paléontologie et le scepticisme", peut-on lire sur la page créée en mai 2013. Et qui cumule à ce jour près de 40.000 abonnés.
La dernière en date, consacrée au racisme, est la plus populaire à ce jour, avec 74.000 vues… et aussi la plus critiquée, l’adolescent étant depuis sa publication, le 6 mars dernier, la cible d’un flot incessant d’insultes, notamment à caractère antisémite. Ce qui va pousser son père Raphaël à prendre sa défense, dans un message posté sur Twitter le 11 mars…
Pour avoir réalisé (en collaboration avec @Penseursauvage ) une excellente vidéo sur le "Racisme", le youtubeur @MGigantoraptor (aka Aurélien Enthoven) fait l'objet d'attaques antisémites d'une violence absolue. Leurs auteurs s'en repentiront. #nerienlaisserpasser pic.twitter.com/fHjKjvwlGj — Raphaël Enthoven (@Enthoven_R) 11 mars 2018
Depuis, plusieurs personnalités se sont joints à lui comme l’ancien Premier ministre Manuel Valls, la secrétaire d’Etat Marlène Schiappa, le journaliste Thomas Sotto ou encore l’ancien ministre Matthias Fekl…
#nerienlaisserpasser et combattre cet antisémitisme qui se répand comme un poison https://t.co/aV5srk8DwS — Manuel Valls (@manuelvalls) 12 mars 2018
Attaques immondes d’antisémitisme, de sexisme, de bêtise. S’en prendre aux enfants pour atteindre les parents: méthode inqualifiable et inacceptable ! Soutien à @MGigantoraptor Cc @DILCRAH https://t.co/sjRDNCfgSA — MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) 11 mars 2018
Soutien à Aurélien Enthoven, victime d’attaques antisémites et néo-nazies, et à ses proches. Ces sites et comptes doivent être fermés, les auteurs retrouvés et punis. Les réseaux sociaux doivent accroître leur vigilance et leur réactivité face à la haine #nerienlaisserpasser — Matthias Fekl (@MatthiasFekl) 12 mars 2018
Mais dans quel monde vit-on ?!? Soutien total à Aurelien (et au-delà de lui à tous les civilisés de la planète). @MGigantoraptor @Enthoven_R #NeRienLaisserPasser #CaSuffitMaintenant ! https://t.co/sd1zh9CB9Z — Thomas Sotto (@ThomasSotto) 12 mars 2018
Ce lundi, Aurélien Enthoven est venu en personne se défendre sur le plateau de "Quotidien", l’émission de Yann Barthès sur TMC. Et annoncer qu’il avait porté plainte pour "injures envers mineur et qui plus est à caractère raciste", a expliqué l’adolescent, conscient que sa filiation explique en partie ce déferlement de haine à son égard. "S’ils sont contraints de s'en prendre à moi, c'est qu'ils sont dans une position de faiblesse et que mes parents leur ont peut-être mis un vent plusieurs fois", a-t-il analysé. Des attaques qui font mal ? "Quand j'en lis 40 en une soirée, je dois admettre que ça mine un peu le moral !".
Aurélien Enthoven a également profité de ce passage sur le plateau de "Quotidien" pour revenir sur la fameuse photo qui a fait le tour de la presse people, il y a dix ans. "J'ai vu plein de flashs, je m'en souviens très bien et je pense que c'est à partir de ce moment-là que j'ai développé tout mon amour pour les personnes qui ont fait des articles sur moi et qui ont révélé mon identité sans mon accord il y a un an et demi", a-t-il lâché. "Maintenant le mal est fait, on ne peut pas retourner en arrière, mais je suis un peu en colère contre ça et je pense que cette colère a commencé à Pétra, d'une certaine façon."