Avec "Avatar : la voie de l'eau", James Cameron nous transporte une nouvelle fois sur la somptueuse planète Pandora.Verdict : une suite plus riche, plus dense, plus dramatique aussi, doublée d'une véritable conscience environnementale.Alors que le premier volet était devenu le plus grand succès de l'Histoire du cinéma, tout est réuni pour un nouveau succès.
Même les fans les plus acharnés commençaient à s’inquiéter. Treize ans après le premier volet, plus de cinq après le début du tournage, la suite d’Avatar arrive enfin sur les écrans. En prolongeant les aventures de Jake et Neytiri sur la planète Pandora, à l’origine du plus grand succès de l’histoire du cinéma, James Cameron s’est lancé dans le projet le plus ambitieux de sa carrière, déjà riche en sommets. Mais au lendemain d’une pandémie désastreuse pour les exploitants, le cinéaste canadien de 68 ans s’est également transformé en Messie pour ceux qui croient encore au pouvoir de l’expérience collective dans une salle obscure. Sommes-nous condamnés à regarder des séries à la chaîne au fond de notre canapé jusqu’à l’extinction de la race humaine ? Maître Cameron est l’homme qui a dit non. Et voilà pourquoi son film va tout emporter sur son passage…
Parce que c’est un univers familier
C’est seulement la deuxième fois en 40 ans de carrière, après Terminator 2, que James Cameron donne une suite à l’un de ses films. Pour capitaliser sur le succès de l’original, diront les mauvaises langues. Sauf que dès la première seconde, on ressent surtout l’envie de nous proposer plus beau, plus grand, plus fou. Plus dramatique aussi. D’emblée, Avatar : la voie de l’eau nous donne en fait l’impression de prendre des nouvelles de vieux amis. Après avoir été transféré pour de bon dans son corps de Na’vi, le Marine paralytique Jake Sully (Sam Worthington) a fondé une famille avec la belle Neytiri (Zoe Saldana). En harmonie avec la nature, ils élèvent leurs deux garçons, Neteyam et Lo’ak, leur fille adoptive, Kiri, la petite dernière, Tuk, mais aussi Miles Soccoro dit Spider, un garçon humain né sur Pandora. Mais alors qu'on pensait s'être débarassé des Terriens hostiles à la fin du premier film, le Colonel Miles Quarritch (Stephe Lang) revient avec la ferme intention d’éliminer Jake, contraint de s'exiler avec les siens vers une zone reculée de la planète. Une mauvaise stratégie ? On ne va vous spoiler, hein !
Parce que c’est une merveille visuelle totale
Sur le premier volet, James Cameron proposait une approche inédite de la 3D, un procédé en désuétude depuis les années 1980. Délaissant les effets de jaillissements à l’ancienne, le cinéaste préférait s’en servir pour créer de la profondeur et immerger le spectateur dans l’action. S’ajoutait à cela la technique de la "motion capture", permettant d'enregistrer les mouvements des acteurs en plateau et de les transférer vers leur double numérique en studio. Presque une métaphore du film. Comme son titre l’indique, Avatar : la voie de l’eau perfectionne le procédé à travers d’incroyables séquences sous-marines où les personnages côtoient des créatures aquatiques d’un réalisme à couper le souffle. On l’a vu avec la suite de Top Gun : pour retrouver en masse le chemin des salles de cinéma, les spectateurs en veulent pour leur argent. Or dans ce domaine, ce blockbuster gargantuesque de plus de 3 heures tient toutes ses promesses, et au-delà.
Parce que c’est film qui défend des valeurs fortes
Difficile de situer James Cameron sur l’échiquier politique. D’un côté, il livre un plaidoyer pour la défense des valeurs familiales, le respect de l’autorité des aînés et la transmission des traditions ancestrales que n’auraient pas renié les candidats à la présidence des Républicains. Sans parler de la méfiance des gentils Na'vis à l’égard des vilains étrangers qui prétendent s’inviter dans leur espace vital. Mais son film tient également un discours plus progressiste sur le refus des guerres de territoire, la défense de l’environnement et la protection des animaux. En sortant de la séance, impossible de se faire un plateau de sushis à moins d’être maso !
Comme tous les grands récits de science-fiction, Avatar : la voie de l’eau parvient en réalité à nous divertir tout en posant toutes les grandes questions fondamentales, par-delà les clivages. Dommage que les dialogues du film soient souvent simplistes, et le méchant bien trop caricatural. L'ensemble n’en reste pas moins mille fois plus riche et stimulant que tous les films de superhéros sortis au cours de la dernière décennie. Que demander de plus ?
>> Avatar : la voie de l'eau de James Cameron. Avec Sam Worthington, Zoe Saldana, Stephen Lang. 3h13. En salles mercredi.
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