"Coup de fil", “pain sur la planche”... d'où viennent ces expressions désuètes ?

Publié le 26 février 2021 à 20h30, mis à jour le 27 février 2021 à 1h15

Source : JT 20h WE

Les expressions sont bien ancrées dans la langue française depuis des décennies. "Coup de fil", "avoir du pain sur la planche", "faire un tabac", nous les utilisons toujours sans en connaître l'origine, souvent éloignée de ce qu'on peut imaginer.

Le temps passe, les mots restent. La génération smartphone se souvient-elle pourquoi ont dit "donner un coup de fil" ? C'est vrai qu'il y en avait des fils autrefois, du téléphone au mur, de l'écouteur au combiné. Et on utilise encore certains termes qui datent des années 1900. "Un des premiers téléphones était fait d'un pied, doté d'un crochet auquel on suspendait l'écouteur à la fin de la communication. Le crochet s'abaissant coupait la communication. Raccrocher signifiait couper la communication", explique Bernard Cerquiglini, conseiller linguistique - Le Petit Larousse illustré.

L'expression "Veiller au grain" n'a rien à voir avec le grain de blé ni avec l'agriculture. Cela vient de la marine. Le grain était une tempête que l'homme de vigie surveillait pour alerter l'équipage. Ce qui lui valait d'avoir du pain sur la planche". Une expression qui a fait volte-face au fil des siècles. Aujourd'hui, elle veut dire "avoir du boulot", "avoir beaucoup de travail". Au XIXe siècle, elle signifiait "être bien pourvu de provision", "vivre confortablement", parce qu'à l'époque, les paysans préparaient une grande quantité de pain qu'ils conservaient sur une planche.

Ce pain était gagné à la sueur de son front. Pour l'obtenir, il valait mieux "faire un tabac". Là encore, c'est une expression maritime. Le coup de tabac était un gros orage. "Faire un tabac" signifiait "faire du bruit". Aujourd'hui, la phrase évoque plutôt les ovations et les manifestations d'admiration. Tout l'inverse de "Tirer à boulets rouges". La suite dans le reportage ci-dessous.


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info