Le comédien et dramaturge français d'origine arménienne était invité sur le plateau de LCI ce vendredi.Il est revenu sur le conflit qui déchire cette enclave arménienne dans le Caucase, poussant à l'exil forcé de milliers arméniens."Penser pouvoir dissocier ce conflit du reste du monde est une erreur majeure", a prévenu Simon Abkarian.
Il ne décolère pas contre l’immobilisme de la communauté européenne envers l’Azerbaïdjan. Le comédien et dramaturge français d'origine arménienne Simon Abkarian était invité sur le plateau de LCI ce vendredi 29 septembre pour alerter sur la situation tragique du Haut-Karabakh, région séparatiste où l'Azerbaïdjan a mené une offensive éclair la semaine dernière.
"Ça me déchire le cœur et l'âme. Mais pas seulement en tant qu'Arménien, mais aussi en tant que citoyen français, européen. Je suis déçu et déchu de ce qui se passe en Arménie. De voir que ça recommence et que ça continue. De voir qu'Aliev et Erdogan tiennent parole", a expliqué le comédien en référence à la rencontre qui s'est tenue lundi entre président de la République de l'Azerbaïdjan et son homologue turc.
On a manqué de perspective historique et pédagogique quant à ce conflit.
Simon Abkarian
"Ça me fait de la peine de voir que ce peuple qui vivait sur ses terres ancestrales depuis plus de 2000 ans est obligé de partir pour plusieurs raisons. On a manqué de perspective historique et pédagogique quant à ce conflit. (…) On a fait fi de ça et on a remis les Arméniens sur le même plan que les Azéris, ce qui est une injustice et une erreur politique majeure. Dissocier ce conflit du reste du monde est une erreur majeure", a estimé Simon Abkarian.
Il est également revenu sur les racines du conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan à propos du Haut-Karabakh (ou Nagorny Karabakh), dont les dirigeants ont annoncé jeudi la dissolution "de toutes les institutions gouvernementales et organisations (...) au 1er janvier 2024", à la suite de l'offensive victorieuse de Bakou dans cette enclave séparatiste à majorité arménienne. Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a appelé la communauté internationale à agir face à un "nettoyage ethnique". "La situation est très grave", a martelé Simon Abkarian.