Au lendemain d'une projection triomphale, l'équipe de "Killers of The Flower Moon" s'est présentée en conférence de presse ce dimanche.Longtemps silencieux, Robert De Niro a profité d'une question sur son personnage diabolique pour dresser un parallèle avec Donald Trump.Rien de surprenant puisque l'acteur américain s'en est régulièrement pris à l'ancien président américain durant son mandat.
La dernière fois que Robert de Niro avait présenté un film à Cannes avec Martin Scorsese, c’était en 1976 avec Taxi Driver, le duo repartant avec la Palme d’or. Présenté hors compétition sur la Croisette, Killers of The Flower Moon offre à l’acteur de 79 ans l’un de ses rôles les plus troublants. Celui de William Hale, un patriarche charismatique responsable du meurtre de dizaines de membres de la tribu Osage, dans les années 1920, afin de faire main basse sur les revenus du pétrole qu'ils ont découvert.
Interrogé en conférence de presse ce dimanche, ce spécialiste des personnages borderline a expliqué avoir eu du mal à entrer dans la tête de cet homme sans foi ni loi. "Je ne comprends pas mon personnage", a-t-il avoué. "Il doit séduire les gens, il doit les rallier à lui pour leur faire faire certaines choses. Pourquoi il les trahit ensuite ? Je crois qu’une part de lui est sincère. Parce que je crois qu’il y a chez lui le sentiment d’être dans son droit."
Il y a des gens qui pensent qu'il peut faire un bon boulot. Imaginez à quel point c'est fou !
Robert De Niro
"On a beaucoup mieux compris cela après la mort de George Floyd, avec ce racisme systématique, et c'est ce dont il s'agit ici", a-t-il souligné, dressant un parallèle avec le décès en 2020 de cet Afro-Américain mort asphyxié sous le genou d’un policier à Minneapolis. Et à l’entendre, Killers of The Flower Moon doit aussi se voir comme une mise en garde.
"C’est la banalité du mal. C’est ce qu’il faut surveiller. Nous le voyons aujourd’hui, bien sûr. Nous savons tous de qui je veux parler. Mais je ne vais pas prononcer le nom", a-t-il continué, provoquant les rires de ceux qui ont reconnu dans ces propos une attaque à peine voilée à Donald Trump, qu’il n’a eu de cesse de critiquer durant son mandat.
Sur sa lancée, Robert De Niro a fini par citer le nom de l’ancien président américain, à l'heure où ce dernier caresse l’envie de se représenter lors de la prochaine élection, en dépit de ses problèmes judiciaires. "C'est comme avec Trump, je devais le dire. Ce type est stupide. Mais il y a des gens qui pensent qu'il peut faire un bon boulot. Imaginez à quel point c'est fou."
En 2019, lors de la promo du précédent film de Martin Scorsese, The Irishman, Robert De Niro s’était déjà emporté contre l’homme d’affaires alors à la Maison Blanche. "Je pense qu’il est fou d’une certaine façon. Juste fou", avait-il déclaré sur CNN, en appelant à la responsabilité des grands médias américains. "Ce monde est fou. Ce type est fou. Il faut le dégager !".
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