REPORTAGE – La 44e édition de la Foire Internationale de l’art contemporain se tient jusqu’au 22 octobre à Paris. Si certaines œuvres valent des millions d'euros, y en a-t-il à des prix abordables ? LCI est allé voir.
Qui a dit que l'art contemporain était réservé à une élite ? Avec plus de 70.000 visiteurs en 2016, la Fiac draine chaque année un public plus nombreux et surtout plus varié. D’après une étude OpinionWay publiée en septembre, près d’un Français sur deux a déjà visité un lieu ou fréquenté un événement relatif à l’art contemporain. Surtout, près d’un sur quatre se dit prêt à en acheter, 16% étant déjà passé à l’acte. Oui mais à quel prix ?
Histoire de tâter le terrain, LCI s’est rendu à la 44e édition de la Fiac, au Grand Palais, avec l’objectif de dépenser 1000 euros, et pas un centime de plus. Sachant que 10% des ventes seulement dépassent chaque année les 25.000 euros, la mission n'est sans doute pas impossible...
Nous ne sommes toutefois pas repartis avec "Flame of Desire", l’immense sculpture du Japonais Takashi Murakami qui accueille les visiteurs. Estimée à plusieurs millions d’euros, elle n’avait toujours pas trouvé preneur au moment où nous écrivions ces lignes. Nous n’avons pas non plus craqué pour la table de ping-pong de l’artiste thaïlandais Rirkrit Tiravanija, estimée à 60.000 euros. Ça fait cher la partie…
Un nu pour 650 euros
Notre bonheur, nous l’avons trouvé non pas sous l’immense verrière, réservée aux galeries stars du secteur, mais au premier étage du Grand Palais, dans le secteur Lafayette plus précisément. Un espace qui accueille une quarantaine de galeries internationales qui misent sur des créateurs en devenir.
Parmi elles, la Parisienne Galerie de Multiples, "qui comme son nom l’indique propose des œuvres qui existent en plusieurs exemplaires", explique son co-fondateur Gilles Drouault. "Ici les prix commencent à 650 euros. Ce qui pour beaucoup de gens est déjà une somme importante mais qui est rare dans le milieu de l’art contemporain, encore plus dans une foire comme la Fiac."
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Prenant au mot notre interlocuteur, nous avons craqué pour un nu du photographe français Julien Carreyn, certes moins volumineux qu’une statue de Murakami. Mais certainement pas moins séduisant. Car acheter une oeuvre d’art contemporain, c’est aussi miser un "nom" qui prendra – ou pas – de la valeur en fonction de l'évolution de la carrière de son auteur.
Attention toutefois de ne pas miser sur un seul talent. D’après Artprice, leader mondial de l’information sur le marché de l’art, un portefeuille suffisamment diversifié d’art contemporain gagne en moyenne 7.6% de sa valeur par an. De quoi entamer une collection ce week-end ?