Décès d'Hélène Carrère d'Encausse, première femme à la tête de l'Académie française

VIDÉO - Aux Invalides, Emmanuel Macron rend un dernier hommage à Hélène Carrère d'Encausse

Publié le 3 octobre 2023 à 19h54, mis à jour le 3 octobre 2023 à 20h05

Source : TF1 Info

Le chef de l'État a présidé ce mardi un hommage national à l'historienne Hélène Carrère d'Encausse, décédée en août à l'âge de 94 ans.
Une cérémonie à laquelle ont assisté de nombreuses personnalités et les enfants de celle qui fut la première femme élue à la tête de l'Académie française.
L'occasion pour le président de la République de répondre à l'hommage de Vladimir Poutine après la mort de cette spécialiste de la Russie.

C’est dans la grande cour des Invalides qu'un hommage national a été rendu ce mardi 3 octobre à l'historienne Hélène Carrère d'Encausse, décédée début août à l'âge de 94 ans. Une cérémonie présidée par Emmanuel Macron, qui a prononcé l'éloge funèbre. La "nation s'incline" devant "la petite fille des steppes et la mère de la Coupole", "l'apatride et la matriarche", "l'orpheline et la tsarine", a lancé le chef de l'État, saluant la mémoire de la première femme à avoir été à la tête de l'Académie française.

Hélène Carrère d'Encausse, membre de l'Académie à partir de 1990, avait pris en 1999 le poste de secrétaire perpétuel de l'institution qui se réunit sous la coupole de l'Institut de France. Son successeur, l'écrivain franco-libanais Amin Maalouf, était présent à cet hommage auquel ont assisté ses enfants, la médecin et animatrice Marina Carrère d'Encausse et l'écrivain Emmanuel Carrère, ainsi que de nombreuses personnalités. 

Marina Carrère d'Encausse et Emmanuel Carrère lors de l'hommage à leur mère, ce mardi 3 octobre aux Invalides.
Marina Carrère d'Encausse et Emmanuel Carrère lors de l'hommage à leur mère, ce mardi 3 octobre aux Invalides. - AFP

Grande spécialiste de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse avait écrit plusieurs biographies dont celles de Lénine, Staline ou Catherine II. Fille d'un philosophe géorgien émigré en France, élue au Parlement européen en juin 1994, elle était vue jusqu'au déclenchement de l'offensive russe en Ukraine en février 2022 comme indulgente vis-à-vis de Vladimir Poutine. À sa mort, le président russe a d'ailleurs dit qu’il espérait que son "héritage" aiderait à améliorer les relations entre Moscou et Paris.

Aux Invalides, Emmanuel Macron est revenu sur ce qui était son "credo, le caractère européen du destin de la Russie". "Elle ne cacha pas son trouble, sa colère même, à voir le président russe sacrifier cette perspective pour une guerre atroce qu'elle n'avait pas cru possible", a relevé le président de la République. "Ce fossé sanglant creusé entre l'Europe et la Russie lui passait en plein cœur, écartelant sa propre histoire."


Jérôme VERMELIN

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