INTERVIEW - Moins de 48h après son élection à Caen, la Parisienne de 24 ans qui portait l'écharpe de la région Ile-de-France poursuit sa tournée médiatique. Ce lundi, elle était de passage à la Tour TF1. Rencontre avec une jeune femme aussi sympathique que déterminée.
Son aisance face à la caméra rappelle celle d'Amandine Petit. Sa franchise aussi. Fraîchement élue Miss France 2022, Diane Leyre n'a pas franchement eu le temps de regarder ses réseaux sociaux où sa popularité bat des records. La faute à une vaste tournée médiatique qui l'a ramenée là où tout a commencé.
Avant de retrouver le plateau du 13H de TF1 où elle s'était rendue avec ses 28 camarades de promotion, l'ancienne Miss Ile-de-France a pris le temps de répondre à nos questions. Et même avec 10 petites heures de sommeil en l'espace de deux jours, la jeune femme de 24 ans n'a rien perdu de la bonne humeur qu'elle affichait quelques minutes après sa victoire à Caen.
Miss France, c’est une affaire de famille plus qu’un rêve de petite fille ?
Ma petite cousine Illana Barry était Miss Languedoc-Roussillon l’an dernier, mais ce n’était pas forcément une affaire de famille. J’ai suivi son aventure à fond et par la suite, le comité Miss Ile-de-France m’a contactée après avoir vu mon profil sur Instagram via ma cousine. Ils m’ont dit que je devrais tenter l’expérience et je l’ai fait. Illana a soutenu sa région cette année, mais elle a pensé très fort à moi et j’ai porté le sang de la famille jusqu’au bout.
Devenir Miss France, c’est souvent un dépaysement total pour la gagnante. Mais pas pour vous, car vous allez vous installer tout près de là où vous habitiez à Paris. Ça rend ce début de tourbillon moins effrayant ?
J’ai déménagé dans ce nouvel appartement qui n’est effectivement pas très loin de chez moi. Après dans Paris, tout est accessible en transports. Je suis une grande adepte du métro mais là ça va être un peu plus difficile avec l’écharpe de Miss France (elle sourit). C’est vrai que ça me permet de subir moins de stress. Je ne sais pas comment les autres l’ont ressenti. J’ai la chance de pouvoir dire que, le soir, je peux retrouver mes amis pour boire un verre ou ma famille si j’ai besoin de soutien.
Votre costume régional, béret sur la tête et baguette sous le bras, aurait pu sortir de la série Emily in Paris. À quoi va rassembler l’année de "Diane in Paris" version Miss France ?
(Elle rit) Je ne sais pas encore mais j’ai hâte de le découvrir. Ce sera une vie sans routine en tout cas. Beaucoup de nouvelles choses et de nouvelles opportunités vont arriver, ça va être génial. Ce qui est sympa avec Miss France, c’est qu’on ne sait pas de quoi demain sera fait.
Ce sera important pour moi de prôner le naturel et le vrai pour ne pas créer de complexes chez nos jeunes
Diane Leyre, Miss France 2022
Vous répondez sans vous démonter depuis votre élection aux questions sur le féminisme et le sexisme. C’est la pratique de la boxe qui a forgé votre caractère ?
(Elle rit) Je ne suis pas sûre que ce soit ça. Ce qui est certain, c’est que le sport m’aide à canaliser mon énergie parce que j’en ai beaucoup. Ça me permet d’évacuer le stress. Avant de faire Miss France, je me suis trouvée en tant que femme. Je sais qui je suis donc forcément, j’ai des idées plus affirmées. Je sais que je suis féministe. Pour moi, en 2021, la question de savoir si on l’est ou pas ne se pose plus : on l’est toutes. Maintenant, à chacun sa définition du féminisme. Je respecte l’avis de chacun.
Que retenez-vous de votre rencontre avec la ministre Elisabeth Moreno, la veille de l’élection ?
Peut-être qu’on l’a fait changer d’avis sur le concours. Elle avait dit que c’était has been et on lui a montré que ce n’était pas le cas. Elle était top, c’est vraiment une femme hyper inspirante. Que ce soit sur sa vie personnelle ou les causes qu’elle défend. Elle nous a énormément sensibilisées sur la cause des femmes. On doit la mettre en avant quand on est Miss France.
Vous êtes allée faire un tour sur votre Instagram depuis dimanche ?
Rapidement…
Vous êtes passée de 26.000 abonnés samedi après-midi à plus d’un demi-million ce matin…
En disant un demi-million, ça fait peur. C’est assez improbable, c’est là qu’on se rend compte de l’ampleur de Miss France et de l’impact qu’on peut avoir auprès des plus jeunes. Avec la montée des réseaux sociaux, on a de plus en plus de modèles différents qui, parfois, ne prônent pas forcément les meilleurs messages. Leur métier, c’est de vendre du rêve. Miss France un peu aussi mais elle représente toutes les femmes de France. Et la femme française n’a pas que des jours parfaits. Ce sera important pour moi de prôner le naturel et le vrai pour ne pas créer de complexes chez nos jeunes.
Votre promotion a d’ailleurs eu droit à un petit rappel à l’ordre en raison de l’utilisation abusive des filtres. Vous souhaitez rappeler aux jeunes que ce qu’on voit sur Instagram, ce n’est pas nécessairement la réalité ?
Pour moi, il est important de rappeler que la vraie vie est dans notre famille et dans ce qu’on voit au quotidien. On a tous des jours avec et des jours sans. Des fois, on est plein d’énergie, on est jolie et on s’apprête. Et puis d’autres, on est au fond du lit et on n’a qu’une envie, c’est d’être devant Netflix, démaquillée. Ça, c’est la vraie vie. Et c’est ce que je veux montrer en tant que Miss France.
Vous êtes fan de la série Friends. Quel personnage vous ressemble le plus ?
Je dirais que je suis un mix entre la folie de Phoebe un peu décalée et la Rachel ingénue des débuts. Quand elle arrive dans la série, elle est un peu innocente, elle est un peu perdue. De temps à temps, il m’arrive aussi d’être un peu à l’ouest. Quand j’ai été élue Miss France, je ne comprenais rien. On m’a demandé de faire un selfie, je l’ai refait à peu près 500 fois parce que je n’avais pas compris ce qu’on m’avait demandé de faire. Et Phoebe, elle est hyper bavarde. Comme moi (elle rit).
Dans votre interview pour LCI, vous nous disiez appeler votre mère tous les jours lorsque vous étiez en déplacement. C’est un rituel que vous allez conserver en tant que Miss France ?
Bien sûr ! C’est notre moment à nous. Je veux la rassurer aussi. Elle doit se demander si tout se passe bien, même si elle sait que je suis très indépendante. J’ai déjà vécu loin d’elle pendant quatre ans (elle s’est installée à Madrid à 18 ans pour ses études, ndlr). Là on est médiatisés, ce n’est plus la même vie donc c’est important que je lui donne des nouvelles et que je lui dise sur quel média je vais passer pour qu’elle allume sa télé au bon moment (elle rit).
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De Céline Dion, Kylian MBappé ou de Patrick Dempsey, qui peut-on vous souhaiter de rencontrer cette année ?
Est-ce que vraiment j’ai besoin de le dire ? Vous allez m’enlever mon docteur Mamour ? Bien sûr que je veux rencontrer Patrick Dempsey si je le peux, je n’attends que lui (elle rit) ! Mais malheureusement il habite loin, il est marié. Je lui laisse faire sa vie (elle rit).
Dans Gala, votre frère Amaury parle déjà de Miss Univers. C’est dans un coin de votre tête ?
(Elle rit). Je ne savais pas ! Pour l’instant, non. Je viens d’être élue Miss France. Je profite à fond de ce titre. Je suis très fière de représenter les Français. On verra la suite après, chaque chose en son temps. Clémence Botino vient de faire un super top 10 et je la félicite. J’espère qu’elle me donnera quelques petits cours de catwalk quand je partirai à l’étranger.
Vous avez toujours rêvé d’être entrepreneuse, vous avez déjà créé votre société. Quel projet fou le titre de Miss France pourrait-il vous aider à réaliser ?
Je ne sais pas encore. Je suis très créative, je change d’idée tout le temps. Peut-être qu’au fil des rencontres, des idées viendront.