INTERVIEW - Dans "La Belle Epoque", le deuxième film de Nicolas Bedos qui sort ce mercredi 6 novembre, un entrepreneur propose à ses clients de revivre l’époque de leur choix. Une comédie douce-amère très personnelle pour son réalisateur et scénariste.
Nicolas Bedos ne joue pas dans "La Belle Epoque", en salles ce mercredi. Mais sa personnalité complexe (compliquée ?) imprime chaque plan de cette comédie virevoltante où les couples se déchirent et se réconcilient à coups de punchlines bien senties. C’est l’histoire de Victor (Daniel Auteuil), un sexagénaire mal dans sa peau qui fait la rencontre d’Antoine (Guillaume Canet), un entrepreneur et metteur en scène un peu spécial puisqu’il propose à ses clients de leur faire revivre... la période historique de leur choix.
Là où d’autres rêvent d’aller trinquer à la cour de Marie-Antoinette, Victor, lui, n’a qu’un souhait : retrouver ce jour magique de 1976 où il a fait la rencontre, dans un café lyonnais, de Marianne (Fanny Ardant), l’amour de sa vie. Elle va lui apparaître sous les traits de Margot (Doria Tillier), la propre muse d’Antoine… Tour à tour drôle, malin, tendre et cruel, le scénario de "La Belle Epoque" joue avec les sentiments de ses protagonistes comme avec les attentes du spectateur qui passe du rire aux larmes en un éclair.
J'ai une pudeur quasi familiale qui m’oblige parfois, quand j’écris une scène qui m’émeut, jusqu’aux larmes, à revenir sur une vanne. Comme un tango
Nicolas Bedos
"Je n’aime pas trop, en tant que spectateur, quand on m’impose trop lourdement et trop durablement de chialer", confie à LCI Nicolas Bedos (voir son interview dans la vidéo ci-dessus). "Et je n’aime pas non plus être dans une comédie potache complètement débridée parce qu’à un moment, je ne trouve plus de réalité. C’est une sorte de pudeur quasi familiale qui m’oblige parfois, quand j’écris une scène qui m’émeut jusqu’aux larmes, à revenir sur une vanne. Comme un tango".
Difficile, derrière la relation orageuse entre Antoine et Margot à l’écran, de ne pas reconnaître le couple en pointillé que forment, à la ville, Nicolas Bedos et Doria Tillier. Ce que le cinéaste reconnaît à demi-mots lorsqu’on l’interroge sur la question. Et qui explique, en partie, pourquoi deux ans après l’excellent "Monsieur et Madame Adelman", il a choisi cette fois de ne pas donner la réplique à l’ex-Miss Météo de Canal +.
"C’est parce que Guillaume Canet est beaucoup plus sympathique que moi !", ironise-t-il. "Je lui a volé ce sourire, cette sympathie naturelle qu’il provoque chez les gens. Et puis j’ai voulu un peu retirer la part d’auto-fiction qu’il y avait dans cette histoire. Parce que je crois que les gens n’ont pas envie d’aller voir un film qui parle des gens qui l’ont fait. Or il y a des choses qui parlent de moi…"
Si "La Belle Epoque" est un film si personnel pour son auteur, c’est aussi dans sa façon d’utiliser la nostalgie comme un remède, une douce parenthèse pour digérer le temps présent et affronter l’avenir. "Revivre une autre époque, c’est un fantasme que j’ai pour beaucoup de gens autour de moi qui sont un peu paumés par l’époque actuelle", nous avoue Nicolas Bedos. "Parce que ça va trop vite. Parce qu’il y a une sorte de bouleversement technologique, politique. Je crois que ce film, j’ai voulu le faire pour consoler mes parents et les gens de leur génération."
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