VIDÉO - Le Kestuf’ de Niels Schneider : "Même Humphrey Bogart n’a pas fumé autant de cigares que moi sur un film !"

Jérôme Vermelin, Léa Bons et Flore Galaud
Publié le 27 novembre 2019 à 10h34, mis à jour le 19 décembre 2019 à 11h44
VIDÉO - Le Kestuf’ de Niels Schneider : "Même Humphrey Bogart n’a pas fumé autant de cigares que moi sur un film !"

Source : LCI

INTERVIEW - L’acteur franco-canadien Niels Schneider incarne le reporter de guerre Paul Marchand dans "Sympathie pour le diable", un film consacré au siège de Sarajevo, en salles ce mercredi 27 novembre. Il s’est confié dans le Kestuf’ de LCI.

C’est l’un des acteurs les plus doués de sa génération. L’un des plus exigeants aussi. Révélé par Xavier Dolan, récompensé par un César en 2017 pour son rôle dans "Diamant Noir", Niels Schneider est cette semaine à  l’affiche de "Sympathie pour le diable", le premier film âpre et engagé de Guillaume de Fontenay. "Je refuse beaucoup de rôles", avoue l’invité du Kestuf’ de LCI. "Quand t’es acteur, tu existes beaucoup par le regard des autres. Des réalisateurs, du public. Et je trouve important d’avoir son désir à soi. C’est le seul moyen de ne pas se faire chier dans ce métier."

Bonnet de laine, grosses lunettes et cigare au bec, Niels Schneider s’est métamorphosé pour incarner Paul Marchand, reporter de guerre français qui après la guerre civile au Liban, s’illustra en dénonçant l’inaction de la communauté internationale durant le siège de Sarajevo, au début des années 1990. Grièvement blessé par un sniper, il sera contraint d’abandonner le terrain, non sans regret. Auteur de quatre romans, il se donnera la mort en 2009, à l’âge de 47 ans. 

"C’est un paradoxe sur pattes, Paul", raconte Niels Schneider à propos de celui qu’il incarne à l’écran. "C’est un écorché vif, un personnage d’une sensibilité extrême, d’une grande empathie. C’est quelqu’un qui pouvait être très dur. Injuste, parfois. Qui avait une éthique journalistique assez particulière. En situation de conflit il disait que tu vois tout de suite qui sont les lâches, qui sont les courageux. Qui va être solidaire, qui va être généreux."

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Fasciné, le jeune acteur avoue avoir développé la même addiction au cigare que son personnage sur le tournage, à Sarajevo. "Je crois que j'en ai fumé plus de 300 en six semaines. Même Humphrey Bogart n’a pas fumé autant de cigares que moi sur un film !", ironise-t-il. "Je m’étais attaché au personnage de Paul, ça a été dur de m’en défaire. Du coup j’ai continué pendant plusieurs semaines à mon retour à Paris." Une vilaine habitude qu'il a depuis remplacé par... une addiction aux bonbons.

Jamais où on l'attend, Niels Schneider vient de terminer le tournage du nouveau film d'Emmanuel Mouret, "Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait". Une comédie dont il partage la vedette avec Camélia Jordana et Vincent Macaigne. Après "Un amour impossible" en 2018, et "Sibyl" l'été dernier, rêve-t-il de donner de nouveau la réplique à Virginie Efira, sa compagne à la ville ? "Je suis sûr qu’on va retravailler ensemble", assure l'intéressé, avec un sourire malicieux. "Mais pas forcément au cinéma. Peut-être au théâtre ?"

>> "Sympathie pour le diable", de Guillaume de Fontenay. Avec Niels Schneider, Ella Rumpf, Vincent Rottiers.


Jérôme Vermelin, Léa Bons et Flore Galaud

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