#MaintenantOnAgit : "Le harcèlement, c'est dans tous les milieux", interpelle Julie Gayet

Publié le 2 mars 2018 à 0h41
#MaintenantOnAgit : "Le harcèlement, c'est dans tous les milieux", interpelle Julie Gayet

MOBILISATION - Près de cinq mois après le début du scandale Weinstein, une centaine d'actrices et de personnalités ont lancé ce mercredi dans "Libération" un appel aux dons pour les femmes victimes de violences sexuelles ou sexistes, inspiré par l'initiative hollywoodienne "Time's Up". Parmi elles, l'actrice Julie Gayet, qui était l'invitée de 24h Pujadas.

Alors que l'onde de choc #MeToo n'en finit plus de secouer la planète, le cinéma français a décidé de se mobiliser, à la veille de la 43ème cérémonie des Césars. Une centaine d'actrices et de personnalités, dont Vanessa Paradis, Sandrine Bonnaire ou encore Julie Gayet ont lancé ce mercredi dans Libération un appel aux dons en faveur d'associations proposant un accompagnement juridique aux victimes de violences sexistes ou sexuelles.

Cette campagne, baptisée #MaintenantOnAgit et initiée par la Fondation des Femmes, sera visible à travers un symbole, un ruban blanc, que les participants de la cérémonie seront invités à porter. "Bien sûr, ça va être une soirée glamour, paillettes, mais pendant ce temps là, on apprend que l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT) vient de fermer son standard. En cause : une hausse de 30% des plaintes déposées par les femmes, conséquence de cette libération de la parole", alerte Julie Gayet dans 24h Pujadas.

"Du coup, on a cherché un moyen de rentrer dans ce mouvement", poursuit la productrice. "On avait surtout envie d’intervenir de manière concrète après tous les débats, les polémiques". 

C’est compliqué de porter plainte. C’est délicat. Il faut être soutenue, conseillée, car mal accompagnées, les femmes sont vulnérables face à la justice.
Julie Gayet

"C’est compliqué de porter plainte. C’est délicat. Il faut être soutenue, conseillée, car mal accompagnées, les femmes sont vulnérables face à la justice. L’idée, c’était donc d’aider les associations qui aident ces femmes en détresse.  Il était temps d'agir pour qu'aucune n'ait plus jamais à dire 'MeToo'", ajoute Julie Gayet. "Cette violence faite aux femmes existe dans tous les milieux mais nous, actrices, réalisatrices, productrices, sommes plus visibles, donc nous pouvons avoir une action concrète".

Pour Anne-Cécile Mailfert, la présidente de la Fondation des femmes qui s'est inspirée du fonds Time's Up lancé en réponse au scandale Weinstein par près de 300 personnalités du cinéma américain, l'objectif est de "lever un million d'euros". 


Virginie FAUROUX

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