ENTRETIEN - Andrew Morton, fin connaisseur de la Couronne britannique et ancien journaliste du "Daily Mail", a publié une biographie de Meghan Markle, la nouvelle venue dans la famille royale britannique. Le biographe de la jeune femme a accordé un entretien à TF1, à l'occasion de la sortie de son livre.
La jeune épouse du prince Harry n'a pas vraiment le profil des futures princesses. Elle est Américaine, métisse, actrice, divorcée, très impliquée dans diverses causes et c'est aussi une femme engagée. De quoi donner des sueurs froides aux conservateurs britanniques. Pourtant, c'est elle que le prince Harry, sixième dans l'ordre de succession au trône, a choisie. Une petite révolution dans le monde feutré des palais anglais mais qui ne doit rien au hasard.
Le chroniqueur royal Andrew Morton, auteur du bestseller "Diana, sa vraie histoire", écrit grâce aux confidences de Lady Di, s'est penché cette fois sur Meghan Markle. Dans son livre, Andrew Morton - qui a fait une attaque pour surmenage il y a quelques jours et se repose - raconte la fascination de Meghan pour Diana. Il y décrit une jeune fille en pleurs devant les images de son enterrement et se plongeant dans des vieilles cassettes vidéos de son mariage avec le Prince Charles. "D'une certaine façon, elle est la femme que Diana cherchait à devenir", écrit-il.
Le livre évoque aussi les racines de Meghan Markle, qui descend du côté de sa mère d'esclaves qui travaillaient dans les plantations de coton en Géorgie, et du côté de son père, du roi Robert Ier d'Ecosse, qui a régné de 1306 à 1329, si l'on en croit son biographe. Son ancêtre Mary Bird apparaît dans les registres du château de Windsor de 1856, où elle a probablement travaillé comme domestique. Quelque 162 ans plus tard, sa descendante épousera un prince dans la chapelle du château. Un joli symbole sur l'évolution de la monarchie anglaise.
Mais au-delà de ces "anecdotes", Morton estime que la jeune femme est un atout majeur pour la monarchie. Elle "complétera son mari et l'institution avec laquelle elle s'unit, apportant fraîcheur, diversité et chaleur dans les couloirs froids de Buckingham Palace". "C'est fascinant de voir cette jeune femme se transformer pour passer d'Hollywood à la famille royale (...) Elle est intelligente, glamour, habituée des caméras... C'est une 'activiste' également. C'est une femme très moderne", précise-t-il à nos confrères de TF1.
Malgré un vent de modernité qui souffle sur la couronne depuis quelques années, si William, deuxième dans l'ordre de succession au trône, était tombé amoureux d'une femme telle que Meghan Markle, le mariage aurait-il pu avoir lieu ? "Il y aurait eu bien d'autres considérations", estime le biographe de Lady Di.