VIDÉO - Les Dutronc ouvrent les portes de leur maison corse à "Sept à Huit"

Virginie Fauroux - Propos recueillis par Audrey Crespo-Mara
Publié le 29 août 2022 à 10h36
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Source : Sept à huit

Thomas et Jacques Dutronc partagent la même scène pour une tournée inédite.
À cette occasion, le père et le fils ont reçu Audrey Crespo-Mara dans leur maison de famille en Corse, pour un "portrait de la semaine" croisé.

Peu enclins à s'afficher dans les médias, Jacques et Thomas Dutronc le sont encore moins à dévoiler leur refuge corse, accroché sur les hauteurs de Monticello, au nord de l'île de Beauté. Mais comme dans toute règle, il y a des exceptions. C'est donc dans ce havre de paix, où le père et le fils ont peaufiné et répété leur tournée inédite "Dutronc et Dutronc", qu'ils ont accepté de recevoir les caméras de Sept à Huit.

Dans ce refuge éloigné de l'agitation du show-biz, Jacques coule des jours heureux autant que paresseux. "C'est une maison que Françoise a fait construire en 1966. Je suis arrivé ici et je me suis trouvé bien garé, j'ai dit : 'je garde la place', quoi", raconte Jacques à Audrey Crespo-Mara dans la vidéo en tête de cet article. 

Et cette place, difficile de la quitter. "Comme on dit : 'j'aime bien être seul avec un S'", ironise-t-il. Seul Thomas pouvait donc le convaincre de partir en tournée cet été, en laissant derrière lui cette tanière qu'il occupe depuis vingt ans. "À l'époque, il y avait très peu de tourisme, il n'y avait rien, il y avait le village à l'ancienne", explique Thomas. "Et la chapelle, c'est tout. Et puis, il n'y avait pas de bar - la chose principale - ça a été construit bien après", ajoute Jacques. 

J'ai deux parents qui sont doués, très beaux, qui ont fait des chansons formidables, (...) mais ça ne m'a pas trop écrasé dans mon enfance parce que j'avais beaucoup d'amour.

Thomas Dutronc

Difficile en effet pour Jacques Dutronc de faire l'impasse sur le bar du village où on prend l'apéro en refaisant le monde jusqu'à pas d'heure. L'occasion de se remémorer une anecdote. "J'ai gardé un vieux jean de l'époque qui garde encore des traces sur la jambe. C'était Thomas qui me tirait sur le pantalon pour me dire : 'on s'en va, on s'en va', et donc il avait un crédit ouvert au marchand de jouets à côté, et il revenait avec des montagnes de jouets", confie-t-il. "C'était pas une éducation pour un enfant. Il m'achetait avec des jouets, mais de l'autre côté, j'avais la famille Hardy qui me disait : 'un sou est un sou'", renchérit Thomas. 

Et d'ajouter : "J'ai deux parents qui sont doués, très beaux, qui ont fait des chansons formidables, que tout le monde aime, mais ça ne m'a pas trop écrasé dans mon enfance parce que j'avais beaucoup d'amour et beaucoup d'admiration de la part de tout le monde". Et Jacques dans tout ça, quelle image a-t-il finalement de lui ? "C'est un père extraordinaire. Vraiment pas banal. Intelligent, drôle et sensible. Après, il a aussi des défauts. Il a toujours été un grand enfant quelque part. On avait un côté copain aussi tous les deux", égrène-t-il.  

C'est le fait d'être avec lui.

Jacques Dutronc

Aujourd'hui, les deux hommes partagent une seule et même affiche, et c'est exceptionnel. "C'est un bonheur vertigineux de se retrouver sur scène avec son papa que j'ai toujours admiré et aimé", lance Thomas. Même s'il s'est parfois demandé s'il n'avait pas fait une bêtise en entraînant son père sur les routes en pleine canicule. "La clim est tombée en panne deux fois dans les voitures, canicule, accident de voiture. Mine de rien, c'est une force de la nature mon père, mais on commençait à ne pas être bien. Je me sentais un peu coupable", se souvient-il. 

Pour Jacques, c'était pourtant une évidence. "Je l'ai fait pour l'argent", s'amuse-t-il tout d'abord, tout en précisant qu'il n'a rien touché depuis le début. Puis, reprenant son sérieux, il reconnaît : "C'est le fait d'être avec lui". Il n'en dira pas plus. "La famille Dutronc est très pudique. Il faut apprendre à déchiffrer et à mettre des sous-titres en dehors des mots", explique alors Thomas. Cette tournée, c'est aussi et surtout la dernière chance de voir Jacques Dutronc sur scène. "Déjà, je dis que j'ai de la chance de ne pas avoir un déambulateur, mais c'est limite", lâche-t-il, avec une pointe d'ironie.

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A l'approche de la cinquantaine, alors que sa mère, Françoise Hardy, combat la maladie, Thomas sait en tout cas que tous ces moments passés avec ses parents sont précieux. "C'est sûr que maman n'est pas très en forme. Passer des bons moments avec elle, ce n'est pas très simple, mais on y arrive quand on parle de la vie. Mais la pauvre, c'est pas facile pour elle. C'est génial de profiter de la vie avec ses parents, ça c'est extraordinaire", reconnait-il, tout en regrettant que sa mère n'ait pas pu venir les voir sur scène. Mais Jacques l'assure : "Je le fais avec Thomas, mais c'est surtout pour elle tout ça. Je crois que ça la rend heureuse", conclut-il. 


Virginie Fauroux - Propos recueillis par Audrey Crespo-Mara

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