Mort d’Elizabeth II, Harry et Meghan, le cas Andrew : 2022, nouvelle "annus horribilis" pour les Windsor

Publié le 27 décembre 2022 à 13h16, mis à jour le 27 décembre 2022 à 14h49

Source : JT 20h Semaine

Les douze derniers mois ont été marqués par de nombreux bouleversements pour la famille royale.
Avec la mort de la reine, le clan a perdu une mère, une grand-mère mais aussi une boussole qui les a guidés dans bien des tempêtes.
Retour sur les temps forts d'une année compliquée.

Le pas est hésitant. Mais son geste de la main pour saluer la foule est aussi vif que le vert de son tailleur et de son chapeau assorti. Le 5 juin dernier, Elizabeth II prend par surprise les Britanniques en apparaissant au balcon de Buckingham Palace pour conclure quatre jours de festivités célébrant son jubilé de platine. Un ultime clin d’œil depuis le palais pour ses 70 ans de règne, entourée de ses trois prochains héritiers. Le prince Charles avec son épouse Camilla, le prince William avec sa femme Kate et leurs trois enfants, dont le prince George qui sera aussi roi quand son heure viendra. 

Alberto Pezzali / POOL / AFP

S’il ne fallait retenir qu’une image royale de l’année 2022, ce serait celle-là. Celle d’une monarchie resserrée et unie autour d’une femme de 96 ans qui a autant marqué les siens que l’Histoire. Trois mois plus tard, Buckingham Palace annonce dans un communiqué qu’Elizabeth II "est morte paisiblement" dans son château écossais de Balmoral. Le Royaume-Uni pleure sa reine, les Windsor pleurent une mère et une grand-mère. L’année passée, le clan avait déjà perdu son patriarche. Le prince Philip, 99 ans, était "le roc" de sa Lilibet. Elle a été celui de la famille royale britannique jusque dans ses derniers mois pas toujours évidents.

Andrew sauvé par sa mère

Elizabeth II avait qualifié l’année 1992 d’annus horribilis après l’incendie du château de Windsor et le divorce de trois de ses enfants. 2022 pourrait bénéficier du même qualificatif. La majorité des troubles sont venus de l'autre côté de l’Atlantique. Rattrapé par la justice américaine, le prince Andrew a bien failli atterrir devant un tribunal new yorkais. En janvier, un juge valide la plainte déposée par Virginia Giuffre, l’une des victimes du trafic sexuel piloté par le milliardaire Jeffrey Epstein qui accuse le duc de York de viol alors qu’elle n’avait que 17 ans au début des années 2000. 

Déjà privé de toutes activités de représentation officielle depuis une interview désastreuse sur le sujet deux ans plus tôt, celui que la presse désigne comme "le fils préféré de la reine" se voit retirer par sa mère son titre d’altesse royale ainsi que ses honneurs militaires et ses derniers parrainages royaux.

La reine Elizabeth II a affiché son soutien envers le prince Andrew, devenu personna non grata depuis les accusations de viol à son encontre.
La reine Elizabeth II a affiché son soutien envers le prince Andrew, devenu personna non grata depuis les accusations de viol à son encontre. - AFP

L’affaire se règlera deux mois plus tard grâce à un juteux accord financier de 14 millions de dollars avec la plaignante. La note est payée en partie par Elizabeth II, qui puise dans ses fonds personnels. C’est escortée d’Andrew qu’elle assiste deux mois plus tard à la messe hommage à son défunt époux. Un geste qui fera beaucoup réagir outre-Manche. L'histoire retiendra aussi que c'est lui qui s'occupe désormais de Muick et Sandy, les corgis chéris de la reine. Début décembre, le Telegraph rapporte que le duc de York a été "banni" de Buckingham où son frère devenu roi a fait vider son bureau. Mais Charles III devrait tout de même payer pour la sécurité privée de son cadet, ce qu’il refuse de faire pour son fils, l’autre mouton noir des Windsor.

Alors que revoilà les Sussex

2022 aura été l’année de la plus grande des disparitions mais aussi celle des retrouvailles. Exilés en Californie, Harry et Meghan reviennent pour la première fois ensemble au Royaume-Uni en avril. Le couple en route pour les Invictus Games aux Pays-Bas fait un crochet par Londres pour rendre une visite discrète à Elizabeth II, qui ne les avait pas vus tous les deux depuis leur interview explosive à Oprah Winfrey douze mois plus tôt

La venue des Sussex au jubilé en juin alimente les tabloïds, trop heureux de retrouver leurs poules aux œufs d’or. Ils assistent à la messe de Thanksgiving donnée en l’honneur de la souveraine, entre applaudissements et huées des badauds. Leur seule apparition publique en quatre jours aux côtés des Windsor. De leur court séjour, ne filtrera aucune photo avec la reine, qui a pourtant rencontré pour la première fois l’arrière-petite-fille qui porte son surnom, Lilibet. La trêve évoquée par les médias sera de courte durée.

ARTHUR EDWARDS / POOL / AFP

La facétie du petit Louis

Adepte du "never complain, never explain" - "ne jamais se plaindre, ne jamais expliquer" - Charles III a repris le flambeau royal avec succès. Avec un seul objectif : maintenir à flot une monarchie de plus en plus contestée. La mort de sa mère a entraîné un jeu de chaises musicales des titres ainsi qu’une modification de la loi pour augmenter le nombre de "counsellors of state", les conseillers d’État qui peuvent remplacer le souverain pour certaines tâches en cas d’incapacité. De quoi mettre un peu plus sur la touche les deux princes déchus Andrew et Harry qui ne travaillent plus pour la Firme.

Elizabeth II et le facétieux prince Louis, dernier fils de Kate et William
Elizabeth II et le facétieux prince Louis, dernier fils de Kate et William - Daniel LEAL / AFP

Les Windsor ont conclu 2022 par un week-end en famille à Sandringham à l’occasion des fêtes de Noël. Les premières sans Elizabeth II. Saluée par la presse, l’allocution du 25 décembre du roi a renforcé un clan plus soudé que jamais malgré les polémiques et les drames qui ont émaillé l’année. Une unité indispensable alors qu’approche 2023, autre moment charnière qui s’annonce aussi riche en émotions avec la cérémonie du couronnement le 6 mai et le premier Trooping the Colour de Charles, son défilé d'anniversaire, le 17 juin.

Le Daily Mail qui s'extasiait devant les Fab Four - Kate, William, Meghan et Harry - s'enthousiasme désormais pour les "Sept magnifiques" - Charles, Camilla, Kate, William, George, Charlotte et Louis. Le petit dernier du prince et de la princesse de Galles, 4 ans, a régalé le monde avec ses facéties et ses grimaces lors du jubilé de son arrière-grand-mère. Inutile de vous dire qu'on n'aura d'yeux que pour lui au printemps prochain.


Delphine DE FREITAS

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