Face à la sécheresse, de nombreuses villes ont renoncé au feu d'artifice cette année.En Haute-Saône, une ville a choisi un spectacle de drones.Une autre en Normandie a opté pour un show de lasers projetés sur de la fumée.
A Arc-lès-Gray, en Haute-Saône, le 14 juillet n'a pas été célébré par un feu d'artifice, mais par un spectacle de drones. Ils illuminent le ciel de points lumineux. "Ils sont constitués d'une LED qui nous permet d'avoir les trois couleurs principales et donc de composer différents tableaux lumineux", détaille Vivien Honoré, organisateur du show.
Son entreprise a reçu deux fois plus de demandes que l'année dernière, ce qui s'explique par le risque d'incendies et les arrêtés contre la sécheresse, pris dans certains départements. Pour le maire de la commune, Xavier Coquibus, il a fallu "trouver une alternative, moins de feux d'artifice et une nouvelle technologie plus propre, moins dangereuse pour la population et pour l'environnement". Le prix est en revanche nettement plus élevé que celui d'un feu d'artifice : 17.000 euros au lieu de 7000.
Une demande en forte augmentation
À Ceton, en Normandie, c'est un autre type de spectacle sans artifice qui a été choisi : des lasers projetés sur de la fumée. L'entreprise qui organise ce show a vu la demande augmenter de 50% en un an. "Cette année nos clients ont demandé des devis au mois de janvier, d'habitude c'est aux mois de mars ou avril", note Sandrine Faure-Vage, assistante commerciale. Là encore, cette nouveauté est plus coûteuse pour la ville : son prix est deux fois plus élevé que celui d'un feu d'artifice.
Si certains spectateurs interrogés dans le reportage en tête d'article pensent que "c'est une bonne alternative", d'autres regrettent le 14 juillet plus traditionnel : "Ça ne nous donne pas du tout autant de frissons qu'un feu d'artifice, le bruit n'est pas du tout le même" ; "Un 14 juillet sans pétard, pour moi ce n'est pas pareil."