AFFAIRE DE FAMILLE - Avec leur reprise de "Clandestino", Raphaël et ses fils Manu, 27 ans, et Adrian, 24 ans, ont ému aux larmes le chanteur qui a reconnu dans leur parcours familial un peu de sa propre histoire. C'est pourtant l'équipe d'un autre coach que les trois artistes ont choisi de rejoindre.
Leur audition à l'aveugle représente pour eux "un petit challenge". Leur objectif ? "Voir où est-ce qu'on peut aller ensemble". Le destin de Raphaël et ses deux fils, Manu, 27 ans et Adrian, 24 ans, les a emmenés jusqu'au plateau de "The Voice" ce samedi 15 février. Une passion commune pour la musique qu'ils pratiquent au quotidien au sein de leur groupe La Rafa Mia.
"On a toujours connu notre père avec une guitare à la main. À 14-15 ans, on a commencé à jouer clandestinement" avant de se faire démasquer par leur père, raconte l'aîné. "Je sentais qu'ils avaient la fibre et qu'ils pouvaient faire quelque chose avec moi", ajoute Raphaël, "fier" de ses deux garçons. C'est avec leur instrument fétiche que le trio tarnais se présente sur scène.
La Rafa Mia se lance sur "Clandestino" de Manu Chao sous les applaudissements du public. Pascal Obispo est le premier à se retourner, suivi par Marc Lavoine en toute fin de chanson. Père et fils, très émus, se tombent dans les bras. "Juste pour le plaisir de vous voir heureux, c'est tellement bien d'avoir buzzé. Et vous nous avez rendu heureux, on a besoin ici dans 'The Voice' d'une représentation de toutes les cultures différentes. C'est aussi pour ça que je suis là, parce que j'ai envie d'entendre des musiques de tous les horizons", souligne l'interprète de "Tombé pour elle". "C'est frais, c'est agréable, c'est très surprenant de vous voir avec votre Papa", ajoute-t-il.
Mon grand-père, Mariano Obispo, a été aussi obligé de s'exiler dans le Médoc comme beaucoup de Basques qui ont dû fuir le régime de Franco
Pascal Obispo
Marc Lavoine est curieux de savoir ce qui a motivé leur choix de chanson. "Mes parents sont réfugiés espagnols. Ils ont fui la dictature du général Franco pour venir en France et chercher de la liberté. Je parle espagnol depuis ma plus tendre enfance et c'est un petit clin d'oeil à mes parents qui sont partis", lui répond Raphaël. Un récit qui résonne particulièrement auprès de Pascal Obispo, qui partage à son tour un peu de sa genèse personnelle. "Mon grand-père, Mariano Obispo, a été aussi obligé de s'exiler dans le Médoc comme beaucoup de Basques qui ont dû fuir le régime de Franco. Mon grand-père est devenu vigneron, mon père a été élevé là-bas. Après j'ai fait un autre chemin mais ces racines, je les comprends bien. Si je me suis retourné, c'est aussi parce que ça m'a touché", souligne-t-il.
Marc Lavoine insiste sur l'importance de cette "mémoire collective" qu'on représente tous à travers nos parents. "C'est une trace importante. Et aujourd'hui notre société a besoin d'entendre, de raviver la mémoire de ceux qui sont tombés pour nous. Merci beaucoup d'être là", glisse-t-il au trio qui, séduit par sa question initiale, choisit de rejoindre son équipe. Du bout des doigts, Pascal Obispo sèche quelques larmes au coin de ses yeux. Le geste n'échappe pas à Lara Fabian et Amel Bent, surprises de découvrir ainsi leur camarade. "Le masque tombe, son cœur s'ouvre. Je le découvre aussi", avance la première. "Je ne sais pas qui est Pascal Obispo, pourtant ça fait 15 ans que je le connais", s'étonne la seconde. "Cette aventure de 'The Voice me permet d'apprendre à te connaître, c'est magnifique, c'est merveilleux. J'adore quand tu es gentil. Tu ne veux pas pleurer tout le temps, comme ça ? C'est beau quand tu fais tomber un peu l'armure", reconnaît-elle. Une preuve supplémentaire du pouvoir de la musique.
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