Clémence éliminée de "Koh-Lanta" face à Esteban : "J’étais sortie mentalement du jeu"

Cruelle désillusion pour Clémence. Victime des destins liés, la raccordeuse de fibre optique de "Koh-Lanta : le feu sacré" avait été entraînée dans sa chute par Esteban la semaine dernière. Mais surprise : en sortant du conseil, les deux aventuriers s'étaient vus proposer "une seconde chance". Un duel que la jeune femme a perdu face à son camarade d'infortune, victime d’une chute de concentration fatale. Une issue d'autant plus frustrante que le même Esteban a été éliminé un peu plus tard lors d'un second duel face à Tania. Cet épisode est à (re)découvrir dès maintenant sur MYTF1.

Élimination au conseil, seconde chance puis duel perdu face à Esteban… C’était les montagnes russes cet épisode Koh-Lanta, n’est-ce pas ? 

J’avoue que ce n’était pas facile à gérer en termes d’émotions. Après l’élimination, j’essaie de relativiser, de faire le point sur mon aventure, tout ce que j’ai réussi. Je pense aussi que je vais pouvoir enfin manger ! Je ne pense pas à me laver ou à dormir dans un lit. Je veux manger ! Et quelques minutes après ça, on tombe sur la pancarte qui nous propose une seconde chance. Malheureusement, ça a été très dur de me reconcentrer sur le jeu. Ça m’a peut-être empêché de remporter la victoire et j’avoue que j’ai des regrets.

Mais d’où vient ce manque de concentration ? Est-ce que vous ruminez encore l’élimination et la trahison de Frédéric ?

C’est un mélange de choses dans un laps très court. Le fait d’être éliminée, oui. Le fait de sortir du jeu mentalement et de devoir revenir. C’est une accumulation qui fait que je suis restée dans ma bulle pendant toute l’épreuve.

Revenons sur la "trahison" de Frédéric, un mot qu’on entend à plusieurs reprises à l’écran.  Est-ce vraiment le mot adapté ? Au fond, il vous a rendu coup pour coup après l’élimination de Gilles, non ? 

Oui, sur "Koh-Lanta" on appelle ça de la trahison. C’est le jeu, tout simplement. Mais là où je me permets d’utiliser le mot trahison, c’est parce que l’argumentation de Frédéric n’est pas fondée. Il y a aussi cette façon de faire, de regarder droit dans les yeux, de promettre à propos des votes et ensuite de mentir. En fait, ce sont les garçons qui ont commencé ce jeu. Ils me reprochent de leur avoir menti à propos de Gilles alors qu’ils ont fait la même chose avec Helena. J’ajoute que je n’ai pas décidé toute seule de faire sortir Gilles. C’est une décision commune avec les autres filles et avec Esteban. Donc oui, j’appelle ça une trahison. 

Ce qui a pu vous blesser aussi, c’est le pacte que vous passez avec Frédéric et Quentin en vous donnant le petit doigt. Un geste très symbolique que vous associez à votre sœur décédée. Les garçons étaient-ils au courant ? 

J’avais expliqué à Frédéric l’intégralité de l’histoire concernant ma sœur Pauline. Il savait très bien ce que ça représentait pour moi. Avec le recul, je me rends compte que c’est quelque chose de très personnel qu’il n’a pas peut-être pas très bien compris. Or pour moi ça a une valeur indescriptible. C’est sacré. Comme des parents qui jureraient sur la vie de leurs enfants.

Parlez-nous d’Esteban, votre binôme des destins liés. Au début vous pestez contre lui. Et puis vous avez noué une jolie relation avec lui… 

 C’est vrai que les premières heures, j’ai beaucoup ronchonné. Mais j’avais besoin d’évacuer cette rage. C’était moins contre lui que contre le destin, le coup du sort. J’en avais marre de ne pas avoir de chance. À côté de ça, Esteban est quelqu’un de très bien humainement. Sur l’épreuve à l’aveugle, il faut créer un lien, donner sa confiance à l’autre, et je crois que ça a été une de mes épreuves préférées sur Koh-Lanta, malgré la défaite. C’était un vraiment moment de partage et ça nous a rapproché.

Clémence, vous vous êtes révélée au fil des épisodes. À tel point qu’on vous voyait bien aller en finale. Est-ce que vous aussi, vous commenciez à y croire avant cette élimination cruelle ? 

Oui bien sûr. À partir de la réunification, on se dit que tout est possible. Dans un sens comme dans les autres. Mais chaque jour, on y croit. Attention sur le camp, on ne vit pas que pour ça. Mais chaque petit moment off, je me disais que j’avais mes chances. Je voulais surtout aller jusqu’à la course d’orientation, une épreuve que j’appréhendais beaucoup. Mais ça s’est passé autrement…

Malgré cette élimination, avez-vous atteint les objectifs que vous vous étiez fixés ? 

Mon principal objectif, c’était de me découvrir. J’avais peur de n’être qu’une façade. Et je suis me suis rendue compte à "Koh-Lanta" que non, c’était vraiment moi. Je ne jouais pas un rôle. Je voulais aussi connaître ma valeur. Aussi bien d’un point de vue sportif que humain et mental. J’ai eu mes réponses et c’est ce que je vais retenir. Cette aventure m’a aidé à être beaucoup plus tolérante avec moi-même.