"The Third Murder" : et si vous vous laissiez ensorceler par le polar du maître japonais Kore-eda ?

David Verhaeghe
Publié le 13 avril 2018 à 16h09, mis à jour le 13 avril 2018 à 16h54
"The Third Murder" : et si vous vous laissiez ensorceler par le polar du maître japonais Kore-eda ?

ON AIME – En salles depuis mercredi, "The Third Murder" voit le cinéaste japonais Hirokazu Kore-eda s’essayer au polar. L’histoire d’un condamné à mort que tout accuse, sur le papier. Sauf que…

Infatigable Hirokazu Kore-eda. Alors que son nouveau film, "The Third Murder", vient de sortir mercredi sur les écrans français, le cinéaste japonais présentera le prochain, intitulé "Shoplifters", en mai prochain dans le cadre de la compétition officielle du 71e Festival de cannes. 

D’ici là, c’est donc le passionnant "The Third Murder" qui nous intéresse. Après des œuvres intimistes comme "Tel père, tel fils" ou "Notre petite sœur", le natif de Tokyo se frotte au genre policier. Shigemori, avocat renommé, est chargé de défendre Misumi, accusé de vol et d’assassinat après avoir déjà purgé 30 ans de prison pour meurtre.

Les chances de lui éviter la peine de mort -appliquée au Japon- sont minces. Mais au fil des témoignages, l’avocat se met à douter de la culpabilité de son client. Sans effets de manche, ni artifice, le cinéaste soigne la mécanique de l’intrigue et la psychologie de ses personnages pour mettre en lumière la violence du système judiciaire. 

"Pour diverses raisons, chacun donne une version des faits erronée, et c’est assez effrayant", a confié Hirokazu Kore-eda à LCI. "Les avocats sont tous sur le même navire, celui de la justice. Pour maintenir la cohésion de ce système, il ne faut pas trop le remettre en question. Je pense au contraire que même si c’est difficile, il faudrait en souligner les incohérences."


David Verhaeghe

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