INTERVIEW - On peut être harpiste et rock'n'roll. La preuve avec Gustine, qui a bluffé les coachs de "The Voice" ce samedi 8 février avec sa reprise à la harpe du tube de Marc Lavoine, "Les Yeux revolver". Rencontre avec une candidate à l'univers singulier.
Elle avait déjà créé l'engouement avant sa participation. Gustine, la harpiste de 32 ans, a gagné son ticket pour les battles, ce samedi 8 février. La chanteuse de 32 ans a vu les quatre coachs se retourner pour sa reprise à la harpe des "Yeux revolver", de Marc Lavoine. Très touché par cette reprise, le nouveau coach a même improvisé un duo avec la candidate, qui n'en revenait pas. Car si Gustine a accepté de participer à "The Voice", c'était surtout pour relever le pari que lui avait lancé son petit ami.
Très à l'aise dans ses baskets, Gustine n'est pas une débutante. Directrice d'une école de musique à Reims, elle a accompagné à la harpe le musicien éléctro Fakir lors de sa tournée. Elle bidouille aussi des musiques électroniques "complètement barrées" où elle parle de "hamburgers et de chihuahua", comme elle nous l'a expliqué entre deux éclats de rire.
LCI : Vous qui vous définissez comme un électron libre, qu'est-ce qui vous a poussé à participer à une émission comme "The Voice" ?
Gustine : En réalité la production m'avait contacté pour me proposer de passer un casting. Si j'ai accepté de les rencontrer, c'était en réalité pour leur donner mon CV parce que j'avais très envie de participer à une comédie musicale. Je venais de terminer une tournée de quatre ans avec Fakir, et j'avais adoré ça. Je voulais vraiment repartir sur les routes. Je leur ai dit que je ne venais pas pour "The Voice" mais ils m'ont demandé de chanter. Comme j'avais la harpe avec moi et je leur ai proposé une chanson paillarde pour rigoler ! Ils m'ont convaincue de me lancer car ils m'ont assuré que je pouvais faire ce que je voulais. Et je dois admettre suis agréablement surprise car j'avais des idées préconçues sur l'émission.
Vous avez expliqué que vous aviez en tête de revisiter le titre d'un des coachs. Pourquoi ?
Je ne pouvais pas passer cette épreuve au premier degré. Je n'en avais ni l'envie, ni le cran. Ça m'aurait stressé d'y aller en mode sérieux. En plus le côté concours me rebute complètement, donc je me suis dit que je venais juste pour m'amuser. Je trouvais que c'était un challenge drôle et culotté de reprendre le titre d'un des coachs.
Pourquoi "Les Yeux revolvers" ?
J'ai choisi cette chanson sur un coup de tête pendant mon rendez-vous avec la production. C'est en discutant avec les équipes et en découvrant qui étaient les coachs que j'ai dit "Marc Lavoine ? Les yeux revolver !" parce que c'est la chanson que je chante avec mes potes au karaoké. Je me suis dit que ça allait trop me faire marrer. Et puis je voulais voit la tête qu'allait faire Marc Lavoine ! Mon choix n'avait rien de stratégique mais je me dis aujourd'hui que j'ai bien fait.
Qu’avez-vous ressenti quand les coachs se sont retournés ?
Quand j'ai vu Marc Lavoine se retourner, j'étais contente car je n'avais pas massacré son morceau. Quand les autres se retournent, je suis morte de rire pare que je pense à mon copain. Je me dis qu'on s'est encore embarqué dans un truc dingue ! Mais il y a aussi un petit côté flippant car j'ai déjà plein de projets sur le feu.
Pourquoi avez-vous choisi Lara Fabian ?
C'est vrai que Marc Lavoine aurait été un choix évident car j'aime beaucoup cet artiste. Mais Lara a su me dire des choses qui m'ont plu. Elle a parlé de la personne qui se trouvait derrière l'instrument et la voix. Elle voyait quelle artiste j'étais. Et puis j'ai aimé son côté aventurier : le fait de dire qu'elle avait envie de travailler avec moi parce qu'on ne l'attendait pas sur ce terrain. C'était encore un autre challenge à relever !
Je peux aussi bien chanter des mélodies douces à la harpe que balancer de la grosse techno à 2 heures du matin.
Gustine
Gustine sans la harpe c’est qui ?
Suspense ! (Rires) Comme je le dis je suis un électron libre. Je fais des tas de choses très différentes : je peux aussi bien chanter des mélodies douces à la harpe que balancer de la grosse techno à 2 heures du matin. Ça peut paraître être un grand écart pour ceux qui ne me connaissent pas, mais j'aime varier les plaisirs et être libre. Je n'aime pas les étiquettes.
Comment voyez-vous la suite de votre aventure ? Vous êtes-vous prise au jeu ?
Grave ! La journée que j'ai passée pour les auditions était dingue : on est chouchoutés, maquillés, on a un coach vocal qui nous fait travailler. On rencontre plein de monde. La production accompagne très bien les artistes. Moi j'ai l'habitude de monter sur scène, mais pour les petits jeunes qui débutent, ils ne sont pas jetés dans l'arène du jour et lendemain. On les prépare. On voit même des psychologues à la fin de chaque étape.
Les battles, ça ne vous fait pas peur ?
C'est vrai que le fait d'être en compétition direct me déplaît. Surtout sur le même morceau. Ça fait mal au cœur de partager un moment de bonheur avec quelqu'un et de devoir priver cette personne de la suite de l'aventure. Ou d'en être soi-même privé. Mais je m'empêche de penser à cela et je me dis que c'est plutôt l'occasion pour chaque candidat de montrer qui il est.
Au fait, Gustine c'est votre vrai nom ?
C'est un pseudonyme qui est né il y a 5 ans. Gustine c'est mon troisième prénom. Mon vrai prénom c'est Marine.
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