Violences conjugales : Yohan Manca, l’ex-compagnon de Judith Chemla, reconnaît "un geste impardonnable"

Publié le 7 juillet 2022 à 16h25, mis à jour le 7 juillet 2022 à 16h57

Source : JT 20h Semaine

Sur Instagram, l'ex-compagnon de Judith Chemla revient sur l’agression qui a entraîné à sa condamnation en mai dernier.
Invoquant une perte de contrôle liée à la jalousie, Yohan Manca assure avoir eu "honte instantanément et encore honte aujourd’hui".
Mercredi, l’actrice avait encouragé les victimes de violences conjugales à ne pas avoir peur de porter plainte.

Yohan Manca sort du silence. Dans un message publié il y a quelques heures sur Instagram, l’ex-compagnon de Judith Chemla donne sa version des faits ayant conduit à sa condamnation à huit mois de prison avec sursis. "Non pas pour amenuir ce qu’il s’est passé", précise-t-il, "mais pour apporter quelques précisions" suite à la publication de la comédienne dimanche sur Instagram et à sa prise de parole mercredi matin sur France Inter.

Dimanche dernier, la comédienne de 37 ans a révélé les photos impressionnantes des blessures au visage que lui a infligé le père de sa fille, le 3 juillet 2021, lors d’une violente dispute à Paris, alors que le couple s’apprêtait à venir présenter un film au Festival de Cannes. Des images qu’elle a longtemps tenues secrètes, mais qu’elle a décidé de dévoiler en raison du harcèlement dont elle serait aujourd’hui la victime de la part du réalisateur.

Yohan Manca, 32 ans, tente ensuite d'apporter une explication à son geste. "J’avais appris ce jour-là, en lisant des messages, que ma compagne, mère de mon premier enfant, et qui en attendait un deuxième, m’avait trahi avec un autre homme", avance-t-il. "L’infidélité m’aurait blessé, mais le doute de ne pas être le père de l’enfant qu’elle portait m’a fait perdre totalement le contrôle et avoir ce geste impardonnable".

Dans son post, Yohan Manca confirme être à l’origine des blessures. "Au cours d’une grave dispute, j’ai jeté un téléphone sur la mère de mon enfant", écrit-il. "Quand j’ai vu que le téléphone avait blessé son visage, j’ai eu honte instantanément, et j’ai encore honte aujourd’hui". Il précise toutefois qu’il n’a "jamais exercé de violences physiques sur Judith, ni sur d’autres femmes. C’était la seule fois et la fois de trop."

Mercredi, sur France Inter, Judith Chemla a expliqué avoir avorté de l’enfant qu’elle portait à l’époque. "Je suis tombée amoureuse de quelqu’un d’autre, mais il ne s’est rien passé physiquement", a-t-elle précisé. Selon elle, Yohan Manca l’aurait accusée de "briser notre famille" et de se "faire passer pour la victime" après l’agression afin qu’elle n’aille pas porter plainte. Ce qu'elle fera finalement le lendemain.

Au micro de Léa Salamé, elle a d’ailleurs lancé un appel aux femmes victimes de violences conjugales. "Mesdames, n'ayez pas peur : ne retirez jamais, jamais, jamais une plainte que vous déposez. Ne la retirez jamais. On vous intimidera. On m'a intimidée, on m'a culpabilisée", a-t-elle prévenu.


Jérôme VERMELIN

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