La visite du roi d'Angleterre en France, prévue à partir de dimanche soir, a été "reportée" en raison des mouvements sociaux.Dès mercredi, une note du renseignement territorial, que TF1 et LCI ont pu consulter, mettait en garde contre "un niveau de menace élevé".
Une visite officielle prévue de longue date, mais annulée deux jours avant. Le premier voyage officiel du roi Charles III, qui devait arriver en France dimanche soir, a été "reportée" à une date ultérieure, a fini par annoncer, vendredi, l'Élysée, après des heures de doutes, compte tenu des mouvements sociaux qui agitent le pays.
Une décision "de bon sens et d'amitié", a expliqué Emmanuel Macron lors d'une conférence à Bruxelles. "À partir du moment où, hier soir, l'intersyndicale a annoncé une nouvelle journée de mobilisation mardi [28 mars] et que la visite du roi était prévue de lundi à mercredi, je pense que nous ne serions pas sérieux et que nous manquerions d'un certain bon sens de proposer à Sa Majesté le roi et la reine consort de venir faire une visite d'État au milieu des manifestations", a justifié le chef de l'État.
"Niveau de menace élevé"
Parmi les éléments qui ont conduit à cette décision : une note rédigée par le renseignement territorial, et communiquée au gouvernement avant même la journée d'action de jeudi et ses nombreux débordements dans l'ensemble du pays.
Cette note, que le service police-justice de TF1/LCI a pu consulter juste après l'interview du chef de l'État sur TF1, mettait en garde les autorités contre "un niveau de menace élevé" que représentait la visite du roi Charles III en France. "Les mouvements contestataires comptent bien utiliser cette exposition médiatique pour faire des blocages", ajoutait la note, citant Paris, Versailles, où le monarque devait dîner lundi soir avec Emmanuel Macron, mais aussi Bordeaux, où Charles III devait se rendre mardi. Parmi les risques, les renseignements citaient également les risques de coupure d'électricité chez Enedis, dont des agents ont multiplié les actions de ce type ces derniers jours.
Sur le plan de la sécurité, "on était prêt", assurait ce vendredi une source gouvernementale à LCI. "On sait sécuriser une telle visite et assurer l'ordre public." Les autorités redoutaient avant tout l'image qu'aurait pu laisser une visite entachée d'actions perlées visant l'itinéraire du roi. Parmi les symboles bien visibles des débordements du jeudi 23 mars : la porte incendiée de l'hôtel de ville de Bordeaux, où le monarque devait justement être accueilli la semaine prochaine.
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