Agios, découverts... : Bruno Le Maire favorable au plafonnement des frais bancaires pour les plus modestes

Publié le 8 juillet 2018 à 14h38, mis à jour le 8 juillet 2018 à 21h18
Agios, découverts... :  Bruno Le Maire favorable au plafonnement des frais bancaires pour les plus modestes

PLAN PAUVRETÉ - Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire,invité des rencontres économiques d'Aix-en-Provence, s'est dit favorable à un plafonnement des frais bancaires pour les revenus les plus modestes. Les frais d’incident ainsi facturés génèrent 6,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour les banques selon l'UFC Que Choisir.

Bruno Le Maire a indiqué ce dimanche qu'il souhaitait ajouter des dispositions sur le plafonnement des frais bancaires pour les foyers modestes dans le plan pauvreté, dont la présentation a été reportée à la rentrée. "Je pense qu'il est indispensable pour tous les Français modestes que nous parvenions à un vrai plafonnement des frais bancaires pour que personne ne soit en difficulté parce qu'il est obligé de payer des frais bancaires insupportables et trop lourds", a déclaré le ministre de l'Economie lors des rencontres économiques d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).

Mardi dernier, un collectif associant le syndicat CGT Banques Assurances et les associations Familles Rurales, UFC-Que Choisir et Unaf a plaidé pour un plafonnement des frais bancaires pour tous les consommateurs. "Près d’un consommateur sur quatre dépasse tous les mois son autorisation de découvert (ndlr, étude Panorabanque; Les Français et le découvert bancaire, juin 2017). Les frais d’incident ainsi facturés génèrent 6,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour les banques et aggravent les difficultés des consommateurs, y compris des plus vulnérables",  déplorait le 3 juillet dernier UFC-Que Choisir dans une tribune publiée sur son site internet.

Le mot de l'éco #7 : des frais bancaires vraiment trop chersSource : Sujet JT LCI

Le plan pauvreté entrera en vigueur début 2019

Le ministre de l'Economie n'a pas donné de détails quant à la mise en oeuvre de ce projet. "J'ai besoin d'encore un peu de temps pour discuter avec les associations, pour discuter avec le secteur financier, pour discuter avec les banques", a déclaré Bruno Le Maire, à l'occasion d'un point presse. Le report à la rentrée du plan pauvreté, issu d'une concertation lancée en grande pompe fin 2017, avait suscité jeudi dernier la déception d'associations et des critiques sur la "communication désastreuse" du gouvernement.

La ministre des Solidarités, Agnès Buzyn, a laissé entendre cette semaine que ce report était aussi lié aux résultats de la Coupe du monde et à la "disponibilité" d'Emmanuel Macron, qui s'est engagé à aller en Russie soutenir les Bleus s'ils arrivent en demi-finale. Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a indiqué de son côté que ce report avait été décidé par Emmanuel Macron pour pouvoir en faire la préparation "la plus fine possible", et a précisé que son entrée en vigueur restait prévue pour le 1er janvier 2019.


La rédaction de TF1info

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