ÉCONOMIE - Alors que les investissements étrangers annoncés en 2020 ont chuté de 18% par rapport à 2019, la France reste pour la deuxième année de suite le pays le plus attractif pour les investisseurs en Europe en 2020.
Sur fond de crise liée à l'épidémie de Covid-19, le nombre d'investissements directs étrangers (IDE) l'an dernier a chuté de 18% par rapport à 2019 en France, alors que la baisse moyenne au niveau européen n'est que de 13%, d'après l'étude annuelle que doit publier ce lundi le cabinet EY.
Mais cela n'a pas empêché la France de rester pour la deuxième année de suite le pays le plus attractif pour les investisseurs en Europe en 2020, avec 985 projets, devant le Royaume-Uni et l'Allemagne. Les investisseurs interrogés par EY estiment que la France a "relativement bien défendu son attractivité" notamment "grâce aux mesures de soutien et au plan de relance" : seul un sur dix trouve le plan français moins performant que celui des autres pays, contre 44% qui le jugent au contraire plus performant.
La stratégie économique et fiscale du gouvernement confortée
La majorité s'est vite emparée de la nouvelle. Le chef de l'État, a montré son enthousiasme ce matin sur Twitter, parlant "d'une excellente nouvelle avec des répercussions concrètes : plus d’emplois créés (+ 30 000 !) et plus de relocalisations, notamment dans l’industrie."
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, s'est, lui aussi, réjoui de cette nouvelle, "cet excellent résultat témoigne de la vivacité et de la solidité de notre économie (...) Les baisses de l'impôt sur les sociétés et sur le capital, et, depuis cette année, la baisse des impôts de production créent une nouvelle fiscalité stable et attractive pour les entreprises", affirme-t-il. Tandis que le ministre du Commerce extérieur et de l'Attractivité Franck Riester, se targuait "d'une belle satisfaction", permis par "toutes les mesures que l'on prend à l'initiative du président de la République depuis 2017".
1er ! Pour la deuxième année consécutive, la France reste le pays européen qui attire le plus d’investisseurs étrangers. Une excellente nouvelle avec des répercussions concrètes : ✓ plus d’emplois créés (+ 30 000 !) ✓ plus de relocalisations, notamment dans l’industrie pic.twitter.com/th080Y5WiV — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) June 7, 2021
Invitée d'Elizabeth Martichoux ce lundi matin, la ministre déléguée chargée de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher, s'est, elle aussi, félicitée de cette nouvelle. "C'est l'illustration que la politique d'attractivité voulue par le Président fonctionne : c'est la troisième année consécutive - et ça ne s'était pas passé avant", a-t-elle affirmé sur le plateau de LCI, saluant au passage le bilan économique d'Emmanuel Macron en vue de 2022. "Aujourd'hui, près d'un industriel sur deux est prêt à relocaliser en France, dans les prochains mois et dans les prochaines années. Le programme économique d'Emmanuel Macron est le plus crédible".
▶ Investissements étrangers : la France, pays le plus attractif d'Europe. 🗣 @AgnesRunacher : "C'est l'illustration que la politique d'attractivité voulue par le Président fonctionne : c'est la 3e année consécutive - et ça ne s'était pas passé avant". 📺 #La26 @EliMartichoux . pic.twitter.com/m2XJ0p7eJy — LCI (@LCI) June 7, 2021
Pour les investisseurs, "la France a été au rendez-vous de son économie", assure Marc Lhermitte, associé chez EY. Il explique la réduction plus forte en France de l'investissement étranger par le poids de trois secteurs très exposés à la crise : l'aéronautique, l'automobile et le tourisme.
Mais malgré cette baisse des investissements, plus de la moitié des dirigeants étrangers installés en France déclarent vouloir y relocaliser des activités au cours des trois prochaines années, alors que la crise sanitaire a mis en lumière des fragilités d'approvisionnement. Et 18% affirment même qu'ils vont relocaliser tout de suite ou dans les prochains mois.
"C'est énorme", estime Christophe Lecourtier, directeur général de Business France, l'agence chargée d'informer et d'accompagner les investisseurs étrangers. Pour lui, il y a aujourd'hui "une tendance à essayer de mieux répartir ses fournisseurs, ses sous-traitants, les intrants, de manière à ne pas être dépendants d'un seul pays" comme la Chine.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info
- InternationalHaut-Karabakh : l'enclave au centre des tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
- Police, justice et faits diversDisparition inquiétante de Lina, 15 ans, en Alsace
- Police, justice et faits diversAttentat de Magnanville : sept ans après, l'heure du procès
- SportsRC Lens
- Sujets de sociétéLe pape François à Marseille, une visite historique