Avion de combat européen : un accord trouvé entre les industriels

E.R. avec AFP
Publié le 19 novembre 2022 à 8h46, mis à jour le 20 novembre 2022 à 9h49

Source : JT 20h WE

Un accord entre industriels a été trouvé concernant le projet d'un avion de combat européen.
Le projet était enlisé depuis des mois en raison de tiraillements entre Dassault et Airbus.
Lancé en 2017, le Système de combat aérien du futur est censé entrer en service à l'horizon 2040.

Il aura fallu "des négociations intenses" pour que le projet avance. Le ministère allemand de la Défense a annoncé vendredi la conclusion d'un accord entre industriels concernant le couteux et complexe projet d'avion de combat européen qui était enlisé depuis des mois en raison de tiraillements entre Dassault et Airbus. 

"Après des négociations intenses, un accord entre industriels a pu être atteint pour la prochaine phase du programme" de Système de combat aérien du futur (SCAF), a indiqué le ministère dans un communiqué diffusé à Berlin. 

"Renforcer les capacités militaires de l'Europe"

Pour la ministre Christine Lambrecht, il s'agit d'une "étape magnifique et, particulièrement à l'heure actuelle, un signal important de l'excellente coopération entre l'Allemagne, la France et l'Espagne", mais aussi une étape qui "renforce les capacités militaires de l'Europe et garantit un savoir-faire important pour notre industrie et l'industrie européenne".

L'Élysée a de son côté salué l'accord dans un communiqué comme "un grand pas en avant", démontrant que les Européens pouvaient "relever ensemble des défis considérables". L'avionneur européen Airbus a quant à lui indiqué qu'un "certain nombre d'étapes formelles" devaient désormais être franchies pour permettre "une signature rapide du contrat". 

Un coût total de 100 milliards d'euros

Lancé en 2017, le SCAF, qui inclut aussi des drones, est censé entrer en service à l'horizon 2040, pour remplacer les Rafale français et Eurofighter allemands et espagnols. Le coût total du programme, quelque 100 milliards d'euros évoqués, est tel qu'il n'est pas envisageable de le mener à l'échelle nationale, mais européenne, ont souligné ses promoteurs. 

Fin août 2021, les trois pays concernés, la France, l'Allemagne et l'Espagne, avaient signé un accord prévoyant 3,6 milliards d'euros d'études détaillées pour lancer en 2025 la construction d'un démonstrateur en vol. Mais les contrats n'avaient pas été passés faute d'accord sur le partage des tâches entre le constructeur français Dassault Aviation et son partenaire principal, Airbus.


E.R. avec AFP

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