Banques : tout comprendre aux stress tests de la BCE réussis par la France

Publié le 26 octobre 2014 à 14h36
Banques : tout comprendre aux stress tests de la BCE réussis par la France

ÉVALUATION - Les grandes banques françaises qui ont passé les tests de résistance européens ont réussi l’exercice haut la main. Vingt-cinq banques europénnes s’en sont moins bien sorti, mais douze ont depuis corrigé le tir.

En quoi consistent ces tests ?

Il s’agit d’un examen des actifs détenus par ces établissements au 31 décembre 2013, puis des tests de résistance, c’est-à-dire des exercices de simulation destinés à éprouver leur solidité en cas par exemple de récession et de crise financière doublée d’une chute des prix de l’immobilier.

Quelles banques ont échoué et qui était visé ?

Vingt-cinq banques de la zone euro ont échoué à ces "stress tests", un examen sans précédent mené par la Banque centrale européenne. Au terme d’un an de travail mené dans le plus grand secret, la BCE a dévoilé dimanche les noms des recalés : parmi eux 9 banques italiennes (dont Banca Monte dei Paschi di Siena et Banca Popolare di Milano), 3 grecques, 3 chypriotes, mais également deux petits établissements allemand et français ( Münchener Hypothekenbank et la Caisse de refinancement de l’habitat). Au total, 130 établissements étaient concernés par cette opération d’envergure, qui a mobilisé plus de 6.000 personnes.

Qu’en est-il des banques françaises ?

Fin 2013, le ratio de fonds propres “dur” (fonds propres mis en réserve rapportés aux crédits consentis) consolidé des 13 banques françaises visées atteignait 11,49%, soit un niveau très supérieur au minimum de 8% exigé par la BCE.

Quel était le but de l’opération ?

Cet examen “va doper la confiance publique dans le secteur bancaire”, s’est félicité Vitor Constancio, vice-président de la BCE. “En identifiant les problèmes et les risques, il va aider à réparer les bilans et rendre les banques plus résistantes et robustes. Cela devrait faciliter la distribution du crédit en Europe, ce qui va soutenir la croissance économique”, a-t-il ajouté.

Que devront faire les banques qui ont échoué ?

Il s’agit pour les 25 banques recalées de corriger leur besoin en capital, évalué à 25 milliards d’euros. L’audit ayant été mené fin 2013, douze d’entre elles ont déjà comblé ce manque entre-temps en levant environ 15 milliards d’euros sur les marchés. Les autres ont désormais deux semaines pour présenter aux autorités bancaires européennes un plan de recapitalisation et entre six et neuf mois pour le mener à bien.
 


La rédaction de TF1info

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