FATAL COMBO - Avec un commerce intérieur handicapé par les effets de la pandémie, et des échanges internationaux oblitérés par ceux du Brexit, la santé de l'économie britannique a subitement empiré, affichant des chiffres très mauvais.
On s'y attendait, mais pas à ce point : sous l'effet conjugué de la crise sanitaire et de la sortie du Royaume-Uni de l'UE, les indicateurs économiques outre-Manche ont chuté à des niveaux records. En janvier, le PIB britannique a ainsi reculé de 2,9%, après une hausse de 1,2% en décembre, d'après des chiffres publiés aujourd'hui par l'Office national des statistiques (ONS). Pour comparaison, l'activité économique se situe encore 9% en dessous de son niveau de février 2020, avant le choc de la pandémie. L'an dernier, le PIB avait subi une contraction record de près de 10% au Royaume-Uni, pays européen le plus endeuillé par la pandémie, et le membre du G7 dont l'économie avait le plus baissé.
"L'économie a été frappée de façon importante en janvier quoique un peu moins que certains ne le craignaient, avec les magasins, restaurants, coiffeurs, écoles touchées" par les restrictions à l'activité, explique Jonathan Athow, statisticien de l'ONS, soulignant également que le secteur manufacturier a enregistré sa première chute de production depuis avril, notamment la production automobile.
Seul secteur à voir une activité en hausse, la santé, pour des raisons évidentes... même si ce n'est qu'une maigre consolation. À Downing Street, le gouvernement de Boris Johnson table pourtant sur une reprise de l'économie d'ici à l'été, du fait entre autres d'une campagne de vaccination accélérée. Les écoles ont rouvert lundi en Angleterre, et les commerces non essentiels devraient suivre le 12 avril, avant une levée totale des restrictions prévues pour l'instant d'ici fin juin.
Un Brexit aux effets en cascade
Mais ces prévisions optimistes pourraient être contrariées par l'impact du Brexit, une sortie de l'Union Européenne qui n'a pas encore révélé ses effets positifs promis à l'économie du pays. Cette semaine, l'ONS publiait ses premiers chiffres du commerce extérieur britannique post-Brexit, et dire qu'ils ne sont pas bons tiendrait de l'understatement. Avec des exportations de biens qui ont plongé de 19,3% et une dégringolade de près de 41% des exportations vers l'UE, c'est "la plus forte chute en un mois depuis que ces chiffres ont commencé à être mesurés en janvier 1997", note l'ONS.

Entre goulots d'étranglements dans des ports déjà sous pression avec la pandémie et les restrictions aux déplacements qui ont eu lieu en janvier, la sortie du marché unique européen entrée en vigueur au 1er janvier a eu un fort impact sur les échanges commerciaux. À cela se sont ajoutées de multiples tracasseries administratives, des coûts et taxes supplémentaires et parfois inattendus qui ont pesé sur les échanges transfrontaliers. "Une partie du déclin peut être attribuée au confinement, aux accumulations de stocks et aux problèmes du début" de la sortie de l'UE, mais "il est clair que la transition du Brexit a été loin d'être fluide", constate Danni Hewson, économiste de AJ Bell, "Les marchés vont regarder de près si les frictions actuelles se traduisent en changements de long terme".
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