Compte personnel de formation : le gouvernement réfléchit à faire payer les titulaires

A. Lo.
Publié le 7 novembre 2022 à 17h02

Source : JT 20h WE

Le gouvernement réfléchirait à faire contribuer les bénéficiaires d'un compte personnel de formation.
Un moyen pour réduire son coût, alors qu'il connaît un fort succès depuis sa mise en place, il y a près de trois ans.
En tout, 5 millions de personnes ont été formées pour un coût total de 7 milliards d'euros.

Un reste à charge pour les bénéficiaires d'un compte personnel de formation. C'est la piste qui est étudiée par le gouvernement, alors que la mise en place du CPF depuis près de trois ans coûte aux finances publiques. Cette contribution permettrait par ailleurs de s'assurer que les formations choisies par les titulaires présentent bien un intérêt pour leur emploi ou leur montée en compétences. 

Un montant pas encore déterminé

"La régulation du CPF fait partie des sujets discutés avec les partenaires sociaux. La participation de l'utilisateur à la prise en charge d'une partie de sa formation fait partie des pistes, mais aucun chiffrage n'a été évoqué", a indiqué à l'AFP l'entourage de la ministre déléguée à la Formation professionnelle, Carole Grandjean, confirmant une information des Échos.

Le CPF permet à toute personne active d'acquérir des droits à la formation en euros et de les utiliser librement via une plateforme. Il est abondé de 500 euros chaque année avec un plafond à 5000 euros. En près de trois ans, 5 millions de personnes ont été formées pour un coût total de 7 milliards d'euros, selon la Caisse des Dépôts et consignations qui gère le dispositif. Cela a permis d'ouvrir la formation davantage aux ouvriers et employés, des PME notamment, qui en bénéficiaient peu.

Mais le patronat notamment s'est montré critique vis-à-vis de ce système. Le salarié ne choisirait pas forcément une formation correspondant aux besoins de l'entreprise. Pour faire évoluer le CPF, le gouvernement a d'ailleurs inclus un amendement dans son projet de budget 2023 proposant d'instaurer par décret "un mécanisme de régulation pour s'assurer que les actions de formation mobilisées (...) présentent un objectif réel pour l'insertion ou le maintien dans l'emploi".

Cette année, la formation la plus demandée cette année est celle visant à l'obtention du permis B. Viennent ensuite un bloc création et reprise d'entreprise, les formations en langues, les bilans de compétences et la maîtrise de logiciels de tableurs.


A. Lo.

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