Lors d’une interview accordée au journal "Les Échos", Emmanuel Macron a déclaré qu’il voulait croire au couple franco-allemand et dans sa capacité à redresser l’Europe.Pour lui, il faut adopter une stratégie européenne et pas une stratégie nationale.Un sommet européen se tiendra ce jeudi 20 et vendredi 21 octobre pour trouver des réponses à l’inflation galopante des prix de l’énergie.
Face à la flambée des prix de l’énergie, le président de la république française, Emmanuel Macron, a appelé, ce dimanche 16 octobre, l'Allemagne à la "solidarité" européenne tout en mettant en garde contre les "distorsions" de concurrence auxquelles le plan allemand massif d'aide aux ménages et particuliers pourrait conduire.
"Nous ne pouvons pas nous en tenir à des politiques nationales car cela crée des distorsions au sein du continent européen", a-t-il déclaré dans une interview au quotidien français Les Échos à paraître lundi. Pour lui, l’Europe est dans un état de crise comparable à ce que fut la crise du Covid et il exprime sa volonté d’unité et de solidarité avec les nations européennes et plus particulièrement l’Allemagne. "Je crois dans la force du couple franco-allemand et dans notre capacité à porter ensemble une stratégie ambitieuse".
Le gouvernement d'Olaf Scholz, accusé de faire cavalier seul avec son plan de soutien à 200 milliards d'euros pour protéger ses ménages et entreprises, a été mis sous pression par plusieurs partenaires de l'UE pour accepter plus de solidarité financière. "L’Allemagne est à un moment de changement de modèle dont il ne faut pas sous-estimer le caractère déstabilisateur", a concédé Emmanuel Macron. "Mais si on veut être cohérents, ce ne sont pas des stratégies nationales qu’il faut adopter, mais une stratégie européenne", a-t-il insisté.
La France ainsi que l’Allemagne seront présentes, ce jeudi 20 et vendredi 21 octobre, lors d’un sommet qui se tiendra à Bruxelles et qui aura pour ambition de trouver des solutions face à la flambée des prix de l’énergie qui a touché une bonne partie des pays du continent européen depuis le début de la guerre en Ukraine. "Il y a une solidarité européenne à l’égard de l’Allemagne et il est normal qu’il y ait une solidarité de l’Allemagne à l’égard de l’Europe !", a rapporté le président français.