Guerre en Ukraine : un séisme pour l'économie mondiale

Crise de l'énergie : vers une réouverture de la centrale à charbon de Saint-Avold ?

F.S.
Publié le 28 mars 2022 à 22h18
JT Perso

Source : JT 13h Semaine

La centrale à Charbon de Saint-Avold aurait dû fermer ce jeudi 31 mars.
Le ministère de la Transition écologique a annoncé qu'elle pourrait reprendre du service l'hiver prochain.
Les déboires du parc nucléaire et la guerre en Ukraine sont invoqués.

Elle aurait dû fermer le 31 mars 2022 : si la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle) sera bien mise au repos à cette date, elle pourrait reprendre son activité l'hiver prochain, a annoncé le ministère de la Transition écologique à l'AFP. Des travaux menés par le ministère avec le gestionnaire du réseau RTE "pourraient conclure à l'opportunité d'autoriser le redémarrage ponctuel de cette centrale, en assouplissant à nouveau temporairement la contrainte" sur son nombre d'heures de fonctionnement. 

En application de la loi énergie climat, une limite de production annuelle de 700 heures de fonctionnement est fixée depuis cette année pour les centrales à charbon. L'entreprise Gazel avait dès lors engagé la fermeture de la centrale de Saint-Avold à la fin du premier trimestre 2022. Mais dans un contexte d'indisponibilités imprévues d'une partie du parc nucléaire cet hiver, cette contrainte sur les heures de fonctionnement avait été assouplie pour sécuriser la période de l'hiver, à 1.000 heures pour la période de janvier-février, puis 600 heures sur le reste de 2022. 

Assouplissement de la contrainte horaire

C'est donc un nouvel assouplissement de la contrainte qui est envisagé, cette fois pour faire face aux conséquences attendues de la crise énergétique, due à la guerre en Ukraine. Une même modularité attendue pour la seule autre centrale au charbon encore ouverte, celle de Cordemais (Loire-Atlantique), "afin de sécuriser l'approvisionnement électrique lors de l'automne et de l'hiver prochains", selon le ministère. 

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Si la centrale de Saint-Avold venait à redémarrer l'automne ou l'hiver prochain, le ministère y poserait toutefois deux conditions : "une absence d'approvisionnement en charbon russe, et une compensation intégrale des émissions de gaz à effet de serre dues au fonctionnement de la centrale, afin de neutraliser l'impact climatique correspondant"

Le ministère dirigé par Barbara Pompili précise aussi que "la production d'électricité à partir de charbon restera extrêmement marginale en France (moins de 1%)", et qu'un redémarrage éventuel l'hiver prochain, "lié à un contexte exceptionnel, ne remettrait pas en cause la trajectoire globale de sortie du charbon de la France"


F.S.

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