Berlin a tranché : il plaidera pour un "prélèvement partiel des bénéfices aléatoires" des entreprises du secteur de l’énergie.Dans un contexte inflationniste, plusieurs pays européens ont adopté des impôts sur les profits de ces grands groupes.
Dimanche 4 septembre, le chancelier allemand a présenté de nouvelles mesures visant à soulager la hausse des prix de l’énergie pour les consommateurs. Parmi elles, figure la très politique taxation des profits des grandes entreprises. Ainsi, Olaf Scholz a inscrit un possible "prélèvement partiel des bénéfices aléatoires" de ces groupes dans son nouveau plan d’aides contre l’inflation. L’objectif est de la défendre à Bruxelles, afin que cette taxe soit européenne.
Mais l’exécutif se dit aussi déterminé à aller au bout de la démarche, quand bien même cette mesure ne sera pas adoptée dans l’UE, et élaborer le cas échéant une taxe nationale. "Des producteurs profitent simplement des prix très élevés du gaz qui déterminent le prix de l’électricité", a regretté le chancelier allemand, en conférence de presse.
Des "dizaines de milliards d'euros" d'économies
Le sujet n’est pas nouveau en Allemagne. Dès le début de l’année, l’introduction ou non d’une taxe était sujette à débat au sein du gouvernement fédéral, pouvait-on lire dans le Berliner Morgenpost. À l’époque, Olaf Scholz se montrait cependant très réticent à cette hypothèse. Depuis, les prix de l’électricité ont continué de grimper, rendant cette mesure plus envisageable pour affronter l’hiver.
Si cette taxe vient en rejoindre d’autres en Europe, comme en Italie, en Grèce ou en Espagne, elle n’est pas exactement la même, d’après le ministre des Finances Christian Lindner, qui n’a pas parlé explicitement de "taxe". Elle prendrait la forme d’une contribution obligatoire imposée aux entreprises du secteur énergétique et destinée à alléger le prix de l’électricité. Elle pourrait alors rapporter à l’État "plusieurs dizaines de milliards d’euros", selon le ministre.
À l’inverse, en France, le gouvernement ne semble pas avancer sur cette question. Gabriel Attal, désormais au Budget et aux Comptes Publics, a pour sa part estimé qu"une taxe sur les profits ne changerait rien au quotidien des Français". Ce que regrette la gauche d'Olivier Faure, qui a l'intention de proposer un référendum d’initiative partagé sur cette question.
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