Droits de succession : héritage maximal de 12 millions d'euros, au-delà Mélenchon "prend tout"

Publié le 10 janvier 2022 à 6h25
Droits de succession : héritage maximal de 12 millions d'euros, au-delà Mélenchon "prend tout"

PRÉSIDENTIELLE 2022 - Le candidat de la France Insoumise veut plafonner l'héritage maximal à 12 millions d'euros.

À l'approche du scrutin présidentiel, les droits de succession s'invitent dans le débat politique. Parmi les candidats qui s'emparent du sujet, le chef de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Invité ce dimanche dans Le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, il a plaidé en faveur d'un plafonnement de l'héritage à 12 millions d'euros.  "Au-delà de 12 millions, je prends tout. Si vous n'avez pas 12 millions d'héritage de prévu, vous ne risquez rien avec moi", a affirmé Jean-Luc Mélenchon dans Le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.  

Selon l'homme politique, cette mesure concerne "0,01% de la population" affirmant que les "gros héritages se cachent derrière les petits". Une fois cet argent récolté, le candidat LFI prévoit de redistribuer les recettes fiscales : "Chaque étudiant et tous les élèves qui sont dans la voie professionnelle recevront une allocation de 1063 euros". Cependant, Jean-Luc Mélenchon botte en touche lorsqu'on lui demande le montant de la somme récoltée. "L'État ne vole pas, l'État reprend et il redistribue", maintient-il un peu plus loin.

Le candidat de gauche explique sa vision sur le sujet. "L'héritage reprend une part considérable dans la différenciation sociale", affirme Jean-Luc Mélenchon tout en se disant favorable à une société qui "vise à l'égalité sociale". Actuellement, les héritages sont imposés à partir de 100.000 euros par enfant, lorsqu’ils portent sur les biens immobiliers. "La moitié des Français ne paient rien quelle que soit leur situation d'héritage", assure le candidat. Par ailleurs, il précise que "30% d'entre eux" n'en aurait aucun.

Jean-Luc Mélenchon a également annoncé qu'il voulait alléger la taxation des héritiers qui sont en filiation indirecte avec le défunt, à condition qu'il s'engage à l'"adopter socialement". "Pour les cas en dehors du cadre familial, on peut conditionner le taux de prélèvement de l'héritage à une adoption sociale. Cela a existé très longtemps dans la société (...) (L'héritier) devra par exemple assumer le devoir de vieillesse" et signer un "partenariat civil".  Dans ce cas, la taxation de la filiation directe devra s'appliquer.


La rédaction de TF1info

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