Le groupe compte distribuer "à l'ensemble de (ses) salariés dans le monde" un bonus équivalent à un mois de salaire en décembre.Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, dénonce un coup de "communication".Le groupe a annoncé dans la foulée qu'il proposait une hausse de 6% des salaires en 2023.
TotalEnergies tend la main aux salariés en grève. Alors que les négociations sont toujours à l'arrêt, ce jeudi matin, entre le géant pétrolier et gazier et les syndicats en grève dans ses raffineries et dépôts de pétrole en France, TotalEnergies a annoncé qu'il proposait une hausse de 6% des salaires en 2023, "sur la base de l'inflation 2022".
Peu auparavant, le groupe avait annoncé qu'il comptait distribuer "à l'ensemble de (ses) salariés dans le monde" un bonus équivalent à un mois de salaire. Un "bonus exceptionnel" qui sera versé en décembre "sous réserve d'accords salariaux" dans les pays et filiales concernées et sera "plafonné pour les salaires élevés", précise le groupe dans un communiqué.
Martinez dénonce un coup de com'
"Une négociation, ce n'est pas une annonce du PDG ou du RH (...), c'est se mettre autour d'une table", rappelle Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, sur BFMTV. Pour lui, l'annonce du "bonus exceptionnel" de TotalEnergies, "cela s'appelle de la communication", rappelant que le "conflit porte sur des augmentations générales de salaires" et non sur un bonus. Les syndicats, qui réclament une augmentation de 10% des salaires (contre les 3,5% obtenus en début d'année, afin de compenser l'inflation et de profiter des bénéfices exceptionnels du groupe), avaient indiqué peu avant la poursuite de la grève dans les cinq sites de mobilisation.
S'agissant de la proposition de hausse de 6% sur les salaires, la CGT a rétorqué qu'on "ne négocie pas dans les médias", par la voix de son coordinateur Eric Sellini. La CGT revendique pour l'heure une hausse de 10% sur les salaires.
Après avoir annoncé mardi les réquisitions des salariés grévistes pour relancer les livraisons de carburants dans les stations-services françaises, le gouvernement est monté au créneau. Mercredi soir, Emmanuel Macron a appelé la CGT et TotalEnergies à "prendre leurs responsabilités". Ce jeudi, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a quant à lui appelé Total à "augmenter les salaires", en incitant la CGT à "se saisir de la main qui a été tendue" pour négocier.
Pour l'heure, la situation est toujours bloquée, et les pénuries se prolongent, mettant les nerfs des automobilistes à vif. Mercredi à 17 h 00, 30,8% des stations-services manquaient d'un ou plusieurs carburants (31,3% mardi), selon le ministère de la Transition énergétique. Une proportion pire dans les Hauts-de-France, en Ile-de-France et en Centre-Val-de-Loire.
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