Flambée des prix du carburant : Castex annonce une "remise à la pompe de 15 centimes par litre" à partir du 1er avril

Publié le 12 mars 2022 à 19h01, mis à jour le 12 mars 2022 à 21h11

Source : JT 20h WE

Pour faire face à la flambée des prix des carburants, le gouvernement a annoncé samedi un dispositif inédit.
Une remise de 15 centimes par litre - qui concernera tous les Français - sera appliquée sur le prix à la pompe à compter du 1er avril prochain, a indiqué Jean Castex.
Ce mécanisme durera quatre mois, au moins.

L'exécutif au soutien du pouvoir d'achat des Français. Dans un contexte de forte inflation, et notamment une explosion du prix des hydrocarbures, Jean Castex a dévoilé samedi une remise de 15 centimes par litre sur le prix à la pompe. "Cela signifie que pour chaque plein de 60 litres, vous économiserez 9 euros", a souligné le Premier ministre dans les colonnes du Parisien. Ce dispositif, qui entrera en vigueur à partir du 1er avril, aura une durée minimum de quatre mois. L'ensemble des Français, ménages comme entreprises, pourront en bénéficier.

Cette remise exceptionnelle sera financée en intégralité par l’État, à hauteur de 2 milliards d’euros. Concrètement, cette réduction s'effectuera au moment du paiement - en caisse ou par carte bancaire à la pompe - et ne sera donc pas visible d'emblée sur les prix affichés à l'entrée de la station.

En parallèle, le gouvernement appelle les pétroliers et les distributeurs - qu'il "remboursera" directement - à faire un "geste complémentaire". "Comment les Français comprendraient qu’ils payent un plein de gasoil à 2 euros, pendant qu’au même moment les pétroliers dégagent toujours de gros bénéfices", s'est interrogé Jean Castex. "Si l'État fait un effort de 15 centimes au litre, et qu’ils font par exemple un effort de 5 centimes, c’est bien 20 centimes qui doivent se retrouver dans la poche des Français", a-t-il ajouté.

Ces derniers mois, les prix des hydrocarbures n'ont cessé d'augmenter dans un contexte de reprise économique mondiale. Ce phénomène s'est encore accéléré avec l'invasion russe de l'Ukraine. Pour tenter d'endiguer les effets de la hausse, le gouvernement a déjà pris une batterie de mesures : blocage du prix du gaz, limitation à 4% de la hausse de l'électricité, chèque énergie exceptionnel, indemnité inflation pour 38 millions de personnes, ou encore hausse du barème des indemnités kilométriques. Un ensemble de décisions pesant pour plus de 20 milliards, selon l'exécutif. 

Pour autant, une réduction des taxes n'est, pour l'instant, pas d'actualité. D'abord, "il faut une loi et cela prend plus de temps. Ensuite, parce que moins taxer une énergie polluante est anti-écologique. Enfin, parce que cette remise permet d’aider tout le monde, y compris les professionnels qui sont exonérés de taxes", a justifié Jean Castex. 


Maxence GEVIN

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