Hausse du cours du pétrole après une cyberattaque contre un réseau d'oléoducs américain

Colonial Pipeline poussé à l'inactivité. Le plus grand distributeur de carburant aux États-Unis a dû cesser toutes ses opérations depuis vendredi après avoir été victime d'une cyberattaque, a indiqué la compagnie qui transporte de l'essence et du diesel sur plus de 8800 kilomètres de pipelines à travers le pays.

Cette cyberattaque - la plus sérieuse connue à ce jour ciblant une infrastructure sur le sol américain - a eu pour effet immédiat de faire augmenter les cours du pétrole. 

Et pour cause, Colonial Pipeline transporte plus de 380 millions de litres de fioul quotidiennement vers le nord-est du pays et distribue à peu près 45% des carburants consommés sur la côte Est. Sa mise en arrêt vendredi a donc semé la pagaille dans l'approvisionnement en carburant du pays et surtout fait grimper les cours du pétrole par crainte de pénurie. 

En début d'après-midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 69,02 dollars à Londres, en hausse de 1,08% par rapport à la clôture de vendredi. À New York, le baril américain de West Texas Intermediate pour le mois de juin gagnait 1,05%, à 65,58 dollars. 

Selon Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank, les cours du brut sont soutenus "par la cyberattaque perpétrée contre la société Colonial Pipeline", en plus des perspectives d'amélioration de la demande mondiale.

La société a indiqué dimanche rouvrir seulement une petite partie de ses lignes de distribution entre les terminaux et n'a pas donné de date de réouverture complète, pas plus que les autorités fédérales.