Jamais les investisseurs étrangers n’ont autant misé sur la France.Plus de 1700 projets de toutes tailles ont éclos.Pourquoi ces entreprises décident-elles de s’installer ou de s’agrandir chez nous ?
D’ici peu, à la place d’un champ de Cloyes-les-Trois-Rivières (Eure-et-Loir), il y aura une usine d’électroménager ultra-moderne avec 74 emplois créés. Que s’est-il passé dans la tête de cet industriel allemand pour s’installer dans cette petite commune ? Pour lui, la France, il n’y avait pas photo. "Nous avons une main d’œuvre qualifiée, nous avons les compétences techniques", explique Michael Homuth, directeur de la production de Vorwerk.
À quelques kilomètres de là, sa première usine tourne déjà à plein régime. L’Allemand a investi 57 millions d’euros pour doubler les volumes de production de son célèbre robot cuiseur. Fiscalité arrangeante, plan de relance, bouclier tarifaire… Autant d’atouts rassurants pour ce patron. "Côté industrie, nous avons des avantages comme la fourniture d’énergie qui est fiable pour des tarifs attractifs. Nous avons aussi un réseau de fournisseurs régionaux autour de nous", poursuit Michael Homuth. Son pays souffre de pénurie de main d’œuvre et de sites industriels disponibles.
Les Américains en tête des investisseurs
Au Royaume-Uni, le Brexit a fait fuir certains investisseurs. La France, elle, tire son épingle du jeu. En dix ans, les investissements étrangers ont presque triplé. En tête des investisseurs, les Américains, comme le géant de la technologie Snapchat, qui a choisi d’ouvrir son premier studio de réalité augmentée au monde, à Paris.
Son directeur français vient de recruter quatorze ingénieurs et modélistes 3D. "Il y a un vrai savoir-faire en France. Il y a des talents français. On a des écoles 3D qui sont les premières dans le monde. On a aussi tout un écosystème de créateurs et de développeurs qui sont très en avance sur la réalité augmentée", déclare Antoine Gilbert, directeur de la stratégie Ar studio de Snapchat.
La France est surtout attractive grâce à sa géographie centrale : 12.000 kilomètres d’autoroutes et 27.000 kilomètres de voies ferrées. De quoi fournir le marché européen en à peine quelques jours.