La Banque de France a présenté deux scénarios sur la croissance française en 2022.Si elle ne prévoit pas de récession, une croissance moins forte qu'initialement envisagée est à prévoir, en raison de la guerre en Ukraine.Une forte inflation devrait également rythmer l'année.
L'économie française devrait réussir à limiter la casse. La Banque de France a présenté dimanche deux scénarios pour l'année 2022, en tenant compte du conflit en Ukraine. Selon toute vraisemblance, la croissance devrait se contracter mais rester relativement élevée. Ainsi, le Produit intérieur brut (PIB) de l'Hexagone progressera de 3,4% si le prix du pétrole s'établit en moyenne sur l'année à 93 dollars, mais de seulement 2,8% si ce prix atteint 119 dollars. Les "deux scénarios sont possibles", a indiqué Olivier Garnier, le directeur général de l'institution, ajoutant qu'il était incapable "de dire lequel est le plus probable" et qu'il pourrait y en avoir d'autres.
Sans le conflit actuellement en cours aux portes de l'Europe, la tendance aurait été encore plus positive (3,6% à 3,9%). À noter que la Banque de France n'a pas calculé l'effet qu'aurait un arrêt des fournitures de gaz et de pétrole russes.
En outre, l'inflation est partie pour durer. L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH)* devrait ainsi atteindre 3,7%, selon le premier scénario, et 4,4% selon le second, en 2022.
Une inflation durable ?
L'institution financière a également établi des projections pour les deux années suivantes. En 2023 et 2024, la croissance devrait diminuer à 2% puis à 1,4% dans le premier scénario qualifié de "conventionnel", et à 1,3% puis à 1,1% dans le deuxième appelé "dégradé". Pour ce qui est de l'inflation, elle s'établira respectivement à 1,9% en 2023 puis à 1,7% ou 3,3% puis 1,5%.
À noter que les chocs négatifs du conflit russo-ukrainien sont de trois ordres : augmentation des prix de l'énergie et des matières premières, réduction de la consommation et de l'investissement. À cela s'ajoute une diminution de la demande adressée à la France qui affectera le commerce extérieur.
*Cet indicateur de l'inflation permet des comparaisons au niveau européen et prend davantage en compte les prix de l'énergie que l'indice des prix à la consommation (IPC) national mis en avant par l'Insee.
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