RÉSUMÉ - Mesure fiscale phare de l'exécutif pour financer la suppression des cotisations sociales, la hausse de la CSG n'est pas sans conséquence pour le pouvoir d'achat des citoyens. Si certains s'en sortent - pour le moment - sans encombre, d'autres pourraient rapidement tirer la langue.
Devant ses troupes, le Premier ministre a notamment tenu, samedi, à rassurer les Français : malgré le rapport accablant de la Cour des comptes, oui, les impôts vont bien baisser. Sur le front économique, Edouard Philippe a fait plusieurs annonces samedi. On y retrouve la baisse, dès l'an prochain, des prélèvements obligatoires ou encore la réforme, très attendue par les chefs d'entreprises, du compte pénibilité.
Premier constat apparent : les salariés seront, à court terme, les mieux lotis avec la hausse de la CSG de 1,7 point, qui sera compensée par la suppression des cotisations salariales chômage et maladie. Soit, pour un Smic, 264 euros gagnés par an. Mais, alertent deux économistes contactés par LCI, cette suppression des cotisations salariales pourrait ne pas être sans effet sur la protection sociale, qu'elle finance largement.
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Les fonctionnaires perdants... pour l'instant
Pour l'heure, les fonctionnaires, eux, sont perdants : rien n'est encore prévu pour compenser la hausse de la CSG pour l'instant. En attendant, il s'agit de 300 euros de moins pour un Smic. Idem pour les indépendants : une personne gagnant 5.000 euros par mois perdra jusqu'à 1020 euros par an. Les retraités, quant à eux, seraient également à ranger dans le camp des perdants. A compter de 1200 euros par mois de pension, ils seront concernés par la hausse, mais n'auront pas de baisse de cotisations sociales pour compenser cette perte.