ARGENT - Les députés français ont entériné mercredi l'entrée en vigueur au 1er janvier 2019 de la réforme présentée comme étant une simplification administrative pour les contribuables. Le Sénat devrait l'examiner dès la semaine prochaine, le texte devant être définitivement adopté par le Parlement le 21 décembre.
Mi-novembre, Gérald Darmanin avait écarté une fois pour toutes un abandon du prélèvement à la source, malgré les réticences du patronat. Ce mercredi, cette mesure phare de la fin du quinquennat Hollande a passé un nouveau cap, avec le feux vert de l'Assemblée nationale aux nouvelles modalités. "Prélèvement à la source en 2019 : payer ses impôts en même temps que ses revenus, plus juste, plus réaliste, plus adapté aux nouveaux modes de vie et de travail", a tweeté la chef de file LREM de la commission des Finances, Amélie de Montchalin.
La collecte de l'impôt au versement du salaire - et non plus un an après comme actuellement - pour ajuster automatiquement le niveau d'imposition aux variations de revenus devait initialement entrer en vigueur début 2018. Mais le gouvernement avait annoncé début juin son report, le temps de commander une série d'audits sur la "robustesse" du dispositif. Quelques modifications destinées à "alléger" les règles pour les collecteurs avaient alors été annoncées. Intégrées au projet de loi de finances rectificative (PLFR), ces dernières ont donc été votées par 65 voix, contre 32, ce mercredi. Avec la mise en place de ce mécanisme, les contribuables paieront en 2018 leur impôt sur les revenus 2017 et s'acquitteront en 2019 de leur impôt sur les revenus 2019. L'Assemblée a également aménagé les sanctions, via des amendements portés par le rapporteur général Joël Giraud (LREM), notamment en cas de divulgation d'une information fiscale.
Ultime étape le 21 décembre
Le groupe Les Républicains et plusieurs élus du groupe Les Constructifs ont mené une longue bataille d'amendements contre cette réforme, qualifiée d'"usine à gaz", et qui va, selon eux, "compliquer la vie des entreprises avec un coût de plus d'un milliard d'euros", pénaliser certaines catégories de contribuables ou de secteurs. La droite a également reproché au gouvernement de "mettre à mal" le secteur de l'immobilier et les propriétaires en baissant les montants de travaux pouvant être déduits de l'impôt en 2018-2019. Observant que le rapporteur général Joël Giraud (LREM) avait concédé "de manière pudique un angle mort", le socialiste François Pupponi s'est aussi inquiété pour le logement. Leurs attaques ont été contestées par le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin (LREM, ex-LR), qui juge qu'"on ne fait pas de travaux pour les déduire fiscalement". Et d’ajouter : "ceux qui vont faire des travaux en 2018 pourront faire une déduction jusqu'à 100% (...) et en 2019 s'appliquera la moyenne de 2018-2019, déductible".
Entre autres critiques, l'Insoumis Eric Coquerel a jugé que le prélèvement à la source de l'impôt, par le transfert de la collecte au privé, affaiblira l'administration fiscale alors qu'elle devrait être renforcée pour lutter contre la fraude et l'évasion fiscale. Certains députés LREM se sont agacés d'"interventions qui font doublon" avec les échanges en commission. L'examen du projet de loi de finances rectificative devrait s'achever vendredi ou samedi avant son examen Sénat dès la semaine prochaine, le texte devant être définitivement adopté par le Parlement le 21 décembre.
Sur le
même thème
même thème
Tout
TF1 Info
TF1 Info
- 4Suisse : une alpiniste française et un Espagnol tués par la chute de blocs de glacePublié le 27 mai 2022 à 15h14
- 5"Je me retrouve avec un terrain inconstructible" : la colère de propriétaires de GirondePublié le 25 mai 2022 à 16h51
- 6
- 7VIDÉO - Une voiture increvable : il a parcouru un million de kilomètres avec sa Peugeot 307Publié le 27 mai 2022 à 22h57
- 8Tuerie d'Uvalde : que sait-on de la vidéo virale d'un ado de 13 ans achetant une arme sans aucune difficulté ?Publié le 27 mai 2022 à 13h04
- 9La fête des mères est-elle menacée, comme l'affirme Marine Le Pen ?Publié le 27 mai 2022 à 17h09
- 10Hold-up d'une station-service en Isère : le braqueur abattuPublié hier à 13h05
- 4
- 6
- 7Météo du 28 mai 2022 : Prévisions météo à 20h45Publié hier à 20h41
- 8Le 20 heures du samedi 28 mai 2022Publié hier à 20h27
- 9Finale de la Ligue des champions : une fan zone en plein cœur de ParisPublié hier à 20h26
- 10Charles, le prince bâtisseurPublié hier à 20h23
- 1"J'ai gonflé le prix" : finale de la Ligue des champions oblige, l'hébergement flambe à ParisPublié le 27 mai 2022 à 15h32
- 2CARTE - Carburants : trouvez la station-service la moins chère près de chez vousPublié le 27 mai 2022 à 17h00
- 3Risques de pénurie : la liste des produits concernés s'allongePublié le 9 mai 2022 à 15h50
- 4Comment Elon Musk est devenu l'homme le plus riche de la planètePublié le 26 avril 2022 à 17h12
- 5Sécheresse : des aides suffisantes pour les agriculteurs ?Publié le 27 mai 2022 à 13h11
- 6VIDÉO - La pénurie de saisonniers menace-t-elle l'accueil des visiteurs cet été ?Publié le 27 mai 2022 à 6h25
- 7Présidentielle : s'il est élu, Jean-Luc Mélenchon réquisitionnera les stocks de céréalesPublié le 7 avril 2022 à 6h19
- 8Pénurie d'huile : le tournesol français peut-il assurer la relève ?Publié le 27 avril 2022 à 13h10
- 9Pouvoir d’achat : à Lille comme ailleurs, les centres-villes en mal de clientsPublié le 18 mars 2022 à 13h11
- 10La guerre en Ukraine cause le plus grand choc sur les matières premières depuis les années 1970Publié le 27 avril 2022 à 12h42
- SportsFinale de la Ligue des champions 2022 : qui sera sacré au Stade de France ?
- InternationalFusillade aux États-Unis : 19 enfants tués dans une école au Texas
- Police, justice et faits diversUn grand patron incarcéré pour "traite d'êtres humains" et "viols sur mineure"
- Trafic d'êtres humains
- Olivia Grégoire