La reprise des négociations dans l'alimentaire permettra "d'accélérer la baisse des prix", assure Bruno Le Maire

Le secteur de l'alimentaire revient autour de la table. Les 75 plus gros industriels français du secteur ont accepté ce mercredi 17 mai de rouvrir les négociations avec les supermarchés fin mai, a annoncé la principale instance représentative du secteur (Ania) à l'issue d'une réunion avec le gouvernement.

Chaque année, les prix des produits vendus par les industriels aux supermarchés sont fixés à l'issue d'une période de négociation. Celle pour 2023, achevée le 1er mars, a abouti à une hausse moyenne d'environ 10% des prix payés par les enseignes. Les industriels avaient réclamé de longue date une augmentation des coûts de production, invoquant l'inflation, mais la baisse tendancielle des matières premières de l'alimentaire et de l'énergie ont changé la donne. Les consommateurs, eux, constatent jour après jour un décalage entre cette baisse annoncé des prix, et les tarifs affichés en rayon, qui se maintiennent à un niveau élevé. 

Parmi les 75 entreprises évoquées, seules celles ayant obtenu plus de 10% de hausse lors des dernières négociations seront obligées de revenir à la table, mais les autres pourront aussi le faire de leur gré. 

Le gouvernement mettait la pression depuis plusieurs semaines sur les industriels pour renégocier les prix de ventes de leurs produits, en particulier les yaourts, fromages ou pâtes à tartiner vendus en supermarchés, brandissant même la menace fiscale sur les "marges indues", comme l'a laissé entendre Emmanuel Macron dans son interview sur TF1, lundi. 

"Les négociations commerciales sur les produits alimentaires se rouvriront de manière anticipée, c’est une première, ça permettra d’accélérer la baisse des prix dans les supermarchés, dans les rayons, s'est réjoui le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, en marge d'un déplacement dans le Loiret. C'est une excellente nouvelle pour les consommateurs."