Inflation : le coût de la vie étudiante a augmenté de 6,47% en un an, dénonce l'Unef

Publié le 15 août 2022 à 11h40

Source : JT 20h WE

Dans une enquête, l'Unef note une augmentation de 6,47% du coût de la vie étudiante en 2022 par rapport à l'année dernière.
Cela représenterait des dépenses supplémentaires d'un montant de 428,22 euros par an.
Le syndicat étudiant dénonce le manque d'investissement du gouvernement en la matière.

C'est un coût de la vie étudiante en nette hausse dont fait le constat l'Unef ce lundi, à quelques semaines de la rentrée universitaire. Le syndicat étudiant dénonce dans son rapport annuel un coût de la vie qui a augmenté de 6,47% en 2022, alors que l'inflation est à 6,1%. Cela représenterait une augmentation des dépenses annuelles de 428,22 euros, soit 35,7 euros par mois, selon des estimations de l'Unef.

Une hausse sur "l'ensemble des postes de dépense"

Cette hausse "impacte de manière importante l’ensemble des postes de dépense", d'après ce rapport, citant des loyers qui augmentent du fait de "l'explosion des charges", une hausse des prix des produits de première nécessité à cause notamment de la guerre en Ukraine, qui s'accompagne d'une augmentation des prix du repas au Crous. Si l'Unef note que les prix des transports sont stables, "cette stagnation n’est pas à saluer lorsque de nombreuses villes ne mettent pas encore en place de tarif réduit pour les jeunes et étudiant·e·s".

Par ailleurs, selon ce rapport, les étudiants les plus touchés par cette précarisation seraient les étudiants ultramarins, le syndicat étudiant dénonçant des "inégalités d'accès aux services publics", avec des résidences universitaires "très peu nombreuses et souvent dans un état délabré" et un coût de la vie qui augmente plus dans les territoires d'outre-mer.

Face à cette situation, l'Unef dénonce le manque d'investissement du gouvernement d'Emmanuel Macron, jugeant que le président était celui qui "a le moins investi en aides directes pour les étudiant·e·s ces 15 dernières années." Une perte qui s'explique par des politiques sociales moindres selon le syndicat et une augmentation du montant alloué aux aides directes, relativisée par l'arrivée d'un nombre plus important d'étudiants dans l'enseignement supérieur.

Par ailleurs, si Sylvie Retailleau, la nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur, a annoncé début juillet que les bourses allaient être revalorisées de 4%, l’Unef considère que la mesure est insuffisante, du fait de l'inflation. Face à la "précarité extrême" à laquelle sont confrontés les étudiants, le syndicat demande plutôt de rompre avec le système de bourses pour créer une "allocation autonomie". Celle-ci serait "d'un montant suffisant pour vivre, à destination de l'ensemble des étudiants" et calculé sur leurs revenus propres plutôt que celui de leurs parents.


Aurélie LOEK

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