Les promoteurs des chèques-cadeaux plaident pour une hausse des plafonds avant Noël

par Sébastie MASTRANDREAS
Publié le 1 décembre 2022 à 19h35

Source : JT 13h WE

À l'approche de Noël, le chèque-cadeau est un dispositif apprécié des salariés pour regonfler leur budget.
Près d'une personne sur deux n'effectuerait pas d'achat sans ce titre-cadeau, selon une étude Harris Interactive.
Dans le contexte inflationniste, les émetteurs de ces chèques et cartes-cadeaux plaident pour une augmentation de son plafond.

Un outil bien connu et très populaire en entreprise, qui apparaît comme une parade face à la morosité économique, à l'approche de Noël. Alors que les études se multiplient annonçant que, inflation oblige, une grande majorité de Français prévoit de réduire ses dépenses pour les fêtes de fin d'année, de nombreux salariés comptent sur les chèques-cadeaux distribués par leur entreprise pour regonfler leur budget. 

Le plus souvent distribués au moment des fêtes de Noël, les chèques-cadeaux, qui profitent à 8 millions de salariés chaque année, dans près de 145.000 entreprises, sont présentés par leurs promoteurs comme des outils pour stimuler l'économie locale, même en temps de crise. En 2021, au sortir de la crise sanitaire, ces titres - dont le montant avait été réhaussé - ont ainsi permis d'injecter plus de 2 milliards d'euros dans l'économie, selon la dernière enquête de Harris Interactive pour l’A3C (Association professionnelle des émetteurs de chèques et de cartes-cadeaux), publiée en novembre 2022.

Dans le contexte actuel de hausse généralisée des prix et de la crise énergétique, quel rôle peuvent jouer les chèques-cadeaux ? Faut-il en augmenter le montant pour favoriser les dépenses festives ? Éclairage sur ce don d'entreprise, le plus attendu par près d'un salarié sur deux (47%), loin devant les chèques vacances (15%) ou le cadeau physique (12%). 

Une personne sur deux n'effectuerait pas d'achat sans le chèque-cadeau

Le chèque-cadeau est "un vrai coup de boost pour le budget de Noël des salariés" vante auprès de TF1info Ilan Ouanounou, directeur général d’Edenred France, une des entreprises à l'origine de l'enquête. Et pour cause : "on observe un double effet bénéfique, déclencheur et multiplicateur, pour le salarié et les commerces de proximité", note Ilan Ouanounou. "47% des personnes interrogées n’auraient en effet pas effectué l’achat prévu sans le titre-cadeau. Et en moyenne, les utilisateurs dépensent 60% de plus dans le magasin que la valeur du ticket lui-même."

Actuellement fixé à 170 euros maximum, le montant de ce dispositif qui n'est pas fiscalisé, mériterait à nouveau d'être dopé, plaide le directeur général d'Edenred. Son montant devrait être rehaussé au niveau qu'il avait atteint en 2021, soit 250 euros. En 2020, il était monté à 340 euros, ce qui avait permis "d’obtenir une hausse de l’ordre de plus de 150 millions d’euros de consommation", selon le spécialiste. 

"Ce qui était utile au moment du Covid, pour stimuler la consommation d’une économie en berne, est désormais nécessaire dans une période de forte inflation", juge Ilan Ouanounou. "Nous invitons le gouvernement à reconduire l’initiative de l’augmentation du plafond, pour donner un coup de boost à la consommation", ajoute-t-il, insistant sur le fait que "c’est gagnant pour tout le monde : cela n’aurait aucun coût pour l’État, car c’est de l’argent distribué par les comités d’entreprises et les entreprises, dans le cadre de leur budget déjà existant. Et cet argent serait directement injecté dans l’économie locale". Les années précédentes, les décisions de Bercy sur l'augmentation des plafonds des chèques-cadeaux avaient été prises début décembre. "Il est donc encore temps de faire le bon choix pour le gouvernement", glisse Ilan Ouanounou.


Sébastie MASTRANDREAS

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