PROJECTIONS - L’inflation pèse sur la reprise économique, indique l'Insee dans sa dernière note de conjoncture. Ainsi, le pouvoir d’achat des ménages pourrait reculer de 0,5 % lors des six prochains mois.
Une reprise "sous contrainte". C'est le titre retenu par l'Insee pour sa note de conjoncture publiée mardi 14 décembre. Pour l'instant, l'économie résiste bien. Et l'Insee estime donc, comme la Banque de France qui a relevé ses prévisions il y a quelques jours, que la croissance devrait atteindre 6,7 % cette année. Après un effondrement de 8% l'an dernier en raison des conséquences économiques du Covid-19. Ce quatrième trimestre en cours devrait permettre à l'activité économique française d'effacer totalement les stigmates de la crise, précise l'Institut dans sa note, et de s'afficher "0,4% au-dessus de son niveau d'avant-pandémie".
Toutefois, le début d'année 2022 devrait dans le même temps être marqué par une inflation toujours forte, "globalement autour de 2,7%" sur un an, prévient l'Insee. Conséquence mécanique de cette progression des prix : le pouvoir d’achat, en hausse de 1,8 % en 2021, devrait connaître une baisse de 0,5 % sur la première moitié de 2022.
Le SMIC devrait augmenter "de 0,9%"
Principale responsable de la hausse des prix, celle des prix de l'énergie a grevé le portefeuille des ménages de 30 euros en moyenne par mois, selon l'Insee, en prenant en comparaison le mois d'octobre 2021 avec novembre 2019. Sur ce montant moyen, qui varie en fonction de la situation géographique des ménages, la moitié de la hausse de la facture est liée aux prix du gaz, et 8 euros sont à mettre sur le compte du carburant, deux postes de dépenses sur lesquels le gouvernement a débloqué en octobre une "indemnité inflation" de 100 euros pour environ 38 millions de personnes, et dont les premiers versements ont été effectués ce lundi.
En novembre, les prix à la consommation ont ainsi progressé de 2,8%, après 2,6% en octobre, a précisé ce mercredi l'Institut, confirmant sa première estimation publiée fin novembre. Le niveau d'inflation de novembre est important, car il sert de base au calcul de la revalorisation du Smic au 1er janvier. Le salaire minimum devrait ainsi augmenter "de l'ordre de 0,9%". Cette prévision ne prend toutefois pas en compte un éventuel coup de pouce supplémentaire du gouvernement pour préserver le pouvoir d'achat des ménages.
Fin novembre, la ministre du Travail Élisabeth Borne avait évoqué la possibilité que cette revalorisation soit supérieure à 0,6%, sur la base des premières estimations de progression des prix.
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