LA FRANCE VA MIEUX : MERCI HOLLANDE ? - Posez toutes vos questions à Bénédicte Le Chatelier - 24 Heures en Questions

par Bastien BONO
Publié le 21 août 2017 à 15h56, mis à jour le 21 août 2017 à 17h05
LA FRANCE VA MIEUX : MERCI HOLLANDE ? - Posez toutes vos questions à Bénédicte Le Chatelier - 24 Heures en Questions

Source : Lionel Cironneau/AP/SIPA

CHÔMAGE - Ce soir, comme tous les soirs, dans "24 heures en questions", vous avez la possibilité de poser toutes vos questions à Bénédicte Le Chatelier et ses invités sur le thème du jour : le taux chômage repasse sous le niveau de 2012. Ils vous répondent dès 18h10.

François Hollande en avait fait la condition à une seconde candidature à l’élection présidentielle. L’inversion de la courbe du chômage s’est produite, ramenant le taux chômage à 9,5%, soit au niveau du premier trimestre 2012, juste avant le début de son mandat. Après avoir stagné entre 10 et 10,5% pendant presque tout le quinquennat Hollande, le taux de chômage poursuit sa baisse avec -0,1% au second trimestre 2017. 20 000 demandeurs d’emploi ont pu retrouver un travail, dont une très forte part de CDI. Certes, le chômage reste très élevé en France, mais la conjoncture de plusieurs indicateurs économiques laisse entrevoir une reprise économique aux effets bénéfiques sur les prochaines années. Ainsi, le chômage devrait atteindre les 8% à la fin du quinquennat Macron selon l’OCDE, soit en dessous du niveau de 2007, au début de la présidence de Nicolas Sarkozy. Ailleurs en Europe, la baisse se poursuit aussi à un rythme effréné pour les pays les plus durement touchés par la crise, comme en Espagne, au Portugal et à Chypre, qui affichaient l’an dernier des reculs du taux de chômage de l’ordre de 2,5%. Les pays du Sud de l’Europe restent cependant loin des chiffres Outre-Rhin, avec 3,8% de chômage dans la population active allemande ou 5% aux Pays-Bas. La France retrouve donc un niveau comparable à celui de la moyenne des pays de la zone Euro, qui était de 9,1% fin juin. Le modèle de l’assurance chômage quant à lui peine à rester à flot, l’Unedic accusant un déficit annuel de 3,6 milliards d’euros pour cette année. Certes, il prévoir de résorber plus de 2 milliards sur ce déficit, le réduisant à 760 millions d’ici 2020, mais la dette cumulée de l’assurance chômage atteindra tout de même les 33 milliards d’euros en 2017. L’exécutif a prévu deux grandes réformes de l’assurance chômage d’ici 2018. Macron l’avait annoncé lors de la campagne présidentielle, les droits de l’assurance chômage seront  étendus sous certaines conditions au démissionnaire, dispositif existant dans la grande majorité des pays de l’UE. Autre réforme annoncée récemment, l’élargissement de l’indemnisation chômage aux 2,8 millions de travailleurs non-salariés, en dehors de toute considération de contrat de travail. L’Unedic s’interrogeait cependant récemment sur le sort des « indépendant économiquement dépendants », qui travaillent par exemple pour Uber ou Deliveroo. Ces réformes constitueraient ainsi le « filet de sécurité » promis par Macron pour contrebalancer la nouvelle Loi Travail. Alors, merci François Hollande ? Cette reprise économique est-elle simplement un effet d’annonce ou une vraie convergence de facteurs positifs ? Macron tirera-t-il profits des efforts du précédent quinquennat ou ses réformes permettront-elles à leur tour une amélioration ?

Pour poser vos questions à Marie-Aline Méliyi et ses invités, rendez-vous sur Facebook ou sur Twitter avec le #24henquestions.

Les invités :

Judith WAINTRAUB

Journaliste politique pour Le Figaro

                                                       

Nicolas GOETZMANN

Responsable du pôle économie à Atlantico 

Frédéric FARAH

Economiste

Laurent JOFFRIN

Directeur de la publication Libération


Bastien BONO

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